Le traitement du mélanome peut entraîner des effets secondaires, y compris la perte de poids, l’épuisement, des nausées, la diarrhée, la constipation, une faible numération sanguine et un risque accru d’infection. Ces effets secondaires peuvent inhiber votre capacité de rester bien alimenté.e et nuire au traitement.
Douleur
Les personnes atteintes de mélanome vivent différemment les symptômes de douleur. Cela dépend beaucoup du stade de leur mélanome et de leur genre de traitement. La douleur se présentera différemment chez les patients ayant un mélanome avancé, car il peut se propager presque n’importe où dans le corps, mais le plus souvent dans les poumons, le foie, les os, le cerveau, l’abdomen ou les gagnglions lymphatiques. Avoir un cancer avancé ne signifie pas toujours que vous ressentirez de la douleur. Mais cela arrive parfois. Et il peut être très difficile d’y faire face. Il y a beaucoup de mesures qui peuvent être prises pour aider à contrôler la douleur causée par un cancer avancé.
Épuisement
On parle d’épuisement pour désigner une fatigue extrême. Cela peut vous affecter mentalement, physiquement, émotionnellement et spirituellement. La vie quotidienne devient un dur labeur et vous pouvez vous retrouver sans assez d’énergie pour cuisiner, manger, nettoyer, prendre un bain ou sortir faire vos emplettes. Vous pouvez même trouver difficile de parler à vos amis et votre famille. Beaucoup de personnes atteintes de cancer présentent ce symptôme.
Lymphoedème
Le lymphœdème est l’accumulation de liquide lymphatique dans les tissus de l’organisme en raison de dommages dans le système lymphatique. Il se produit lorsque le système lymphatique n’est pas en mesure de drainer des tissus le fluide qu’il évacue normalement. Cette accumulation provoque un gonflement anormal, souvent celui d’un bras ou d’une jambe. Le lymphoedème peut être primaire ou secondaire.
Le lymphoedème secondaire est une complication qui peut se produire après des traitements oncologiques (par exemple, une chirurgie, l’enlèvement de ganglions lymphatiques, ou une radiothérapie). Le lymphœdème est habituellement observé dans la partie du corps qui a reçu ce traitement. Le lymphoedème secondaire est le type le plus commun de lymphoedème en Amérique du Nord [14].
Dans le cas du mélanome, les éléments suivants peuvent augmenter le risque de développer un lymphœdème [15]:
- le retrait de ganglions lymphatiques à l’aisselle ou à l’aine
- une radiothérapie des ganglions lymphatiques
- la thérapie d’un membre par perfusion ou infusion
- la propagation du cancer dans les ganglions lymphatiques.
Pour en savoir plus sur le lymphoedème chez les patients du mélanome et sur la façon de le gérer, veuillez consulter le guide publié par le Réseau Mélanome Canada. [En anglais]
Pratiques de réduction du risque de lymphœdème – National Lymphedema Network [En anglais]
Limites aux mouvements après une chirurgie et / ou syndrome des cordelettes axillaires
Selon le type et l’emplacement de la chirurgie effectuée, des patients atteints de mélanome peuvent voir leurs mouvements entravés après une chirurgie. Si vous éprouvez de telles limites, consulter votre chirurgien ou votre médecin pour vous faire conseiller quant aux exercices et traitements à effectuer pour améliorer votre amplitude de mouvements.
Le syndrome des cordelettes axillaires (SCA), également appelé « cordage », se développe parfois comme effet secondaire de la biopsie du ganglion lymphatique sentinelle (BGLS) ou de la dissection de ganglions lymphatiques axillaires (DGLA). Les deux procédures nécessitent de retirer quelques-uns (BGLS) ou plusieurs (DGLA) des ganglions lymphatiques axillaires (situés sous l’aisselle). Si vous contractez le syndrome des cordelettes axillaires, vous serez souvent en mesure de voir et / ou sentir un réseau de structures épaisses semblables à des cordes sous la face intérieure de votre bras. Les thérapeutes du lymphoedème appellent souvent ces structures des « cordes ». Elles ont tendance à être douloureuses et tendues, ce qui vous nuit pour lever le bras plus haut que l’épaule ou pour étendre complètement le coude. Cette douleur et cette gêne des mouvements peuvent avoir un impact majeur sur votre vie au jour le jour [16].
Troubles intestinaux
Les troubles intestinaux tels que la diarrhée et la constipation sont fréquents aux stades plus avancés du cancer. Ces problèmes peuvent se produire en raison des changements induits par le mélanome dans votre corps. Ou ils peuvent constituer des effets secondaires de traitements oncologiques et d’autres médicaments, comme les analgésiques. Quelle qu’en soit la cause, ces problèmes peuvent être difficiles à contrôler, mais il existe des mesures qui peuvent s’avérer utiles.
Essoufflement
L’essoufflement peut être qualifié de dyspnée par un clinicien ou une infirmière. Il se produit quand vos poumons n’absorbent pas suffisamment d’oxygène. Votre cœur est alors incapable de pomper suffisamment d’oxygène à votre corps par l’intermédiaire du sang. Si votre mélanome s’est propagé aux poumons, vous pouvez souffrir de problèmes respiratoires.
Les signes que vous êtes à bout de souffle peuvent comprendre les symptômes suivants:
- Difficulté à reprendre votre souffle
- Respiration bruyante
- Respiration peu profonde et très rapide
- Accélération du pouls
- Respiration sifflante
- Douleur à la poitrine
- Apparence pâle et légèrement bleutée de la peau, en particulier autour de la bouche
- Peau froide et moite
- Élargissement des narines quand vous respirez
- Utilisation des épaules et des muscles de votre poitrine pour vous aider à respirer
Même si un essoufflement marqué n’est habituellement pas dangereux ou nuisible, il peut vous causer beaucoup d’anxiété et de la panique, ce qui peut rendre encore plus difficile de reprendre votre souffle. L’essoufflement peut avoir beaucoup d’impact sur ce que vous arrivez à faire chaque jour. Vous pouvez manquer de souffle pour prendre une douche, vous faire cuire un repas, ou même vous alimenter.
Bien que la présente liste ne soit pas exhaustive, en cas de symptômes du mélanome ou d’une réaction adverse aux traitements, prenez soin de les noter et d’en informer votre clinicien.ne. Le cancer est suffisamment pénible à lui seul pour que l’on n’ait pas à endurer en silence un symptôme qui pourrait être traité.
[17] Source: Cancer Research UK