L’organisation mondiale de la santé (OMS) fait la promotion du contrôle international du cancer, ce qui inclut la prévention, la détection précoce, les diagnostics et les traitements, la réhabilitation et les soins palliatifs. Les stratégies clés pour le contrôle du cancer du sein consistent à sensibiliser le public sur ce cancer et sur les mécanismes de contrôle de la maladie, ainsi qu’à préconiser des politiques et des programmes appropriés.
Dans plusieurs pays sous-développés et en voie de développement, le fardeau des cancers du sein et du col de l’utérus est deux fois plus grand que dans les pays riches, et ce, à cause du manque d’éducation adéquate, de financement, de dépistage et des services disponibles à la population. Dans ces régions, le manque de ressources et d’éducation fait diminuer le taux de survie du cancer du sein. Le cancer du sein est le plus commun chez les femmes, partout dans le monde, et le deuxième plus commun de tous les cancers, avec près de 1,7 million de nouveaux diagnostics en 2012 (via Globocan 2012: Estimated Cancer Incidence, Mortality and Prevalence Worldwide in 2012*). Ces chiffres représentent près de 12 pour cent de la totalité des nouveaux cancers et 25 pour cent de tous les cancers qui atteignent les femmes.
Plusieurs facteurs expliquent cette baisse :
Prévention
Le contrôle de certains facteurs de risques modifiables, ainsi que des mesures efficaces de prévention intégrée, qui recommandent une alimentation saine, l’activité physique et la régulation de la consommation d’alcool, du surplus de poids et de l’obésité peuvent éventuellement avoir un impact sur la réduction de l’incidence du cancer du sein à long terme (via l’OMS).
Détection précoce
Bien qu’une réduction des risques puisse être atteinte grâce à la prévention, ces stratégies ne peuvent pas éliminer la majorité des cancers du sein qui se développent dans les pays sous-développés et en voie de développement. C’est pourquoi la détection précoce dans le but d’améliorer le résultat des traitements du cancer du sein et la survie reste la pierre angulaire du contrôle du cancer du sein. (via Breast Cancer in Low- and Middle-Income Countries: An Emerging and Challenging Epidemic, anglais seulement).
Il existe deux méthodes de détection précoce :
- Le diagnostic précoce ou la conscience des premiers signes et symptômes dans la population symptomatique afin de faciliter le diagnostic et le traitement rapide, et ;
- Le dépistage ou l’application systématique du test de dépistage dans les populations présumées asymptomatiques, ce qui a pour but d’identifier les individus ayant une anormalité suspecte qui pourrait indiquer la présence du cancer.
Un programme de dépistage est beaucoup plus complexe à mettre sur pied qu’un programme de détection précoce.
Diagnostic précoce
Le diagnostic précoce reste un outil de détection rapide important, particulièrement dans les pays sous-développés ou en voie de développement, où la maladie est diagnostiquée dans les stades avancés et où les ressources sont limitées. Des preuves démontrent que cette stratégie peut augmenter le nombre de détections dans les stades moins avancés de la maladie, qui sont plus susceptibles de répondre aux traitements (via Guideline implementation for breast healthcare in low- and middle-income countries: early detection resource allocation).
Mammographie
La mammographie est la seule méthode de dépistage qui a prouvé son efficacité. Elle peut réduire le taux de mortalité du cancer du sein de 20 à 30 pour cent chez les femmes de plus de 50 ans dans les pays les plus riches, quand le dépistage rejoint plus de 70 pour cent des femmes (via IARC Handbook of Cancer Prevention Volume 7).
La mammographie est une ressource complexe et intensive et aucune recherche sur son efficacité n’a été effectuée dans des contextes où les ressources sont limitées (via l’Organisme Mondial de la Santé).
L’auto-examen des seins
Rien ne prouve l’efficacité de l’auto-examen des seins. Cependant, la pratique de l’auto-examen redonne une part du contrôle aux femmes, en les rendant responsables de leur propre santé. C’est pourquoi cet examen est recommandé afin de sensibiliser les femmes à risque, plus que comme méthode de dépistage (via l’Organisme mondial de la santé).
Comment s’impliquer :
Prenez contact avec les autorités et les politiciens de votre région afin de leur faire part de l’importance de l’éradication et de la recherche sur le cancer du sein pour vous ;
Faites passer le mot à travers votre réseau amical et familial ou même parmi vos connaissances, à propos de la prévention, du dépistage et des ressources disponibles concernant le cancer du sein ;
Organisez vos propres collectes de fonds au nom de la recherche sur le cancer du sein ;
Faites des dons aux centres du cancer et aux organisations de recherche dans votre région.