Facteurs de risque

Plusieurs facteurs de risque peuvent contribuer au développement du cancer de la prostate. Cependant, certains hommes développeront tout de même un cancer de la prostate sans la présence de ces facteurs de risque, qui peuvent être des comportements, des substances ingérées ou des conditions :

  • Le fait d’avoir une alimentation riche en gras animal et en viande rouge ou être en surpoids peut contribuer à la croissance des cellules cancéreuses et accroître la sévérité d’un cancer de la prostate. 
  • L’excès de calcium, la déficience en vitamine D, le tabagisme, les pesticides et l’exposition à d’autres produits nocifs peuvent contribuer au développement rapide d’un cancer de la prostate. 
  • L’âge, l’origine ethnique et les antécédents familiaux et héréditaires sont les facteurs de risque les plus facilement identifiables. 
  • Les hommes de 50 et plus représentent 99 % des diagnostics de cancer de la prostate, avec un taux de prévalence qui augmente avec le vieillissement. Chez les hommes de 40 et moins, les cas sont le plus souvent attribués à une prédisposition génétique. 

15 % des cas de cancer de la prostate sont liés à un antécédent familial. Vous avez deux fois plus de chances de développer le cancer si votre père ou votre frère l’a aussi eu. Si d’autres membres de votre famille ont aussi été atteints, alors votre taux de risque est encore plus élevé. Ce risque accru s’applique même s’il provient de la lignée maternelle de votre famille et prend également en compte le cas des  femmes de votre famille qui ont eu le cancer du sein ou des ovaires. Cependant, chaque cas de cancer évolue de manière différente selon les circonstances uniques et les aux facteurs de risque propres à chaque cas.

Certaines mutations génétiques héréditaires peuvent accroître le risque de développer un cancer de la prostate. Le gène BRCA2, lié aux cancers du sein et des ovaires, pourrait en être un précurseur. Les hommes porteurs du gène BRCA2 sont cinq fois plus à risque d’avoir un cancer de la prostate.1

L’origine ethnique est aussi un facteur de risque ; les Noirs  ont plus de chances de recevoir ce diagnostic à un plus jeune âge que les Blancs ou Asiatiques. De plus, leurs tumeurs sont souvent plus agressives et diagnostiquées à un stade plus avancé. 

Des études ont démontré qu’un antécédent d’infections transmissibles sexuellement, de prostatite (inflammation de la prostate), d’infections ou d’inflammation chronique peut endommager les tissus de la prostate, ce qui accroît le risque de développer un cancer. Une prédisposition génétique à l’inflammation chronique et aux lésions tissulaires peut également accroître le taux de risque. 

Les androgènes (hormones mâles) sont responsables de la croissance, du développement et du fonctionnement du système reproductif, incluant la prostate. Ces hormones seraient également impliquées dans le développement du cancer de la prostate. Des études ont démontré que le fait de bloquer la testostérone peut causer une régression du cancer. Par conséquent, l’un des traitements est l’hormonothérapie, où l’on bloque la production de ces hormones.

D’autres facteurs de risques potentiels sont présentement à l’étude : les traitements à la testostérone, les infections transmises sexuellement, le manque d’activité physique et un style de vie sédentaire. 

Risques additionnels 

La plupart des médicaments n’ont pas d’effet sur l’incidence du cancer de la prostate. Cependant, l’usage de stéroïdes anabolisants pour accroître la masse musculaire devrait être reconsidéré. Les stéroïdes anabolisants augmentent le niveau de testostérone dans le corps, ce qui est un facteur de risque de tumeur de la prostate ; en effet, le cancer de la prostate est plus commun chez les hommes qui font usage de ce type de stéroïdes.

L’aspirine et les statines, médicaments essentiels dans la gestion des problèmes cardio-vasculaires, peuvent réduire le taux d’antigènes prostatiques spécifiques (APS). L’APS est utilisé pour détecter la présence d’un cancer de la prostate. Si ce taux est artificiellement réduit, il se peut que le cancer ne soit détecté qu’à un stade plus avancé. Cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas prendre ces médicaments, mais vous devriez en informer l’urologue afin que cette information soit prise en considération lors de l’analyse des résultats du test.

Sources

  1. https://theconversation.com/men-over-40-with-faulty-brca2-gene-should-be-tested-annually-for-prostate-cancer-126388