Vivre avec le lymphome non hodgkinien de stade IV — Susan Doyle

Bonjour à l’ensemble de mes camarades de survie, ainsi qu’à celles et ceux qui luttent actuellement contre des cancers de toutes sortes?!

Je suis une femme de 61 ans chez qui on a diagnostiqué en 2011 un lymphome non hodgkinien de stade IV. J’ai subi une année de polychimiothérapie CHOP, soit une combinaison de trois agents chimiques et d’un stéroïde. Je suis très reconnaissante à mon médecin de m’avoir gardée en vie jusqu’à maintenant. Durant cette année de traitement, je vivais avec mes parents et je n’oublierai jamais leurs soins. Je goûte aujourd’hui chaque nouvelle journée, et j’en remercie également Dieu.

Après avoir été diagnostiquée, j’ai été admise à l’hôpital dans les trois jours, et ai entamé le traitement CHOP deux jours plus tard. Ce régime brutal s’est poursuivi aux trois semaines pendant un an. J’ai bien sûr perdu tous mes cheveux et suis tombée malade, une condition qui a duré un an. Le cancer qui avait débuté dans ma rate avait formé des métastases dans d’autres parties de mon organisme, y compris mes os. La chimio a été très pénible, mais elle m’a gardée en vie pendant quatre ans maintenant, alors elle en valait la peine. Mon oncologue m’a dit que je pourrais vivre jusqu’à quinze ans de plus, mais qu’ils ne savent pas quand le cancer réapparaîtra.

Finances et vie professionnelle

Mon cancer a été financièrement paralysant. J’ai été incapable de travailler durant plus d’un an, même si mon employeur m’a versé un peu d’argent chaque mois. Cependant, comme beaucoup d’autres personnes dans cette situation, je n’ai pu acquitter entièrement mon loyer et d’autres factures et je m’efforce encore de rattraper ce retard. On m’a dit que certains des médicaments que je devais prendre n’étaient pas couverts par le régime provincial d’assurance maladie et me coûteraient environ 3?000 $ par mois. Comme des milliers d’autres personnes, je n’ai pu me permettre cette dépense.

Je suis maintenant de retour au travail, mais seulement au rythme de 32 heures par semaine. C’est un boulot physiquement très exigeant et, vu mon âge et le cancer, je ne peux plus assurer 40 heures par semaine. Je ne gagne pas assez pour rembourser toutes mes factures, même s’il y en a assez pour faire au moins des versements, ce dont je suis reconnaissante.

Je suis également en dette envers tous les chauffeurs bénévoles de la Société canadienne du cancer et envers les membres de ma famille, qui ont toujours été là pour moi même si c’était difficile pour eux. Je suis également reconnaissante au personnel de la salle d’urgence de l’hôpital de la péninsule de Saanich, qui a reconnu le problème en quelques heures et contacté mon médecin alors que j’étais encore à l’urgence. Il ne s’est écoulé que quatre jours entre le diagnostic, l’hospitalisation et mon premier traitement de chimio. Dans mon cas, le système de santé a fonctionné de façon extraordinaire et m’a sauvé la vie.

Je suis encore en rémission et les visites chez mon oncologue n’ont plus lieu qu’une fois par an. Je suppose que l’on pourrait me décrire comme une survivante pour le moment. Je goûte chaque journée comme si c’était la dernière, et cela fait de moi une meilleure personne. J’espère que beaucoup de gens connaîtront le même succès. Même si ce traitement n’est qu’un cataplasme et non un remède, je suis prête à accepter n’importe quoi. Je me rends compte que je suis l’une des personnes chanceuses?; je pense souvent au tas de gens qui n’ont pas réussi à s’en tirer, et ce sentiment m’aide à poursuivre ma route.

Plus récentes pensées et astuces de Susan

Après le diagnostic, j’ai appris à vivre, à rire et à aimer au meilleur de mes capacités. Je ne pense pas à une récurrence du cancer, sinon j’aurais aussi bien pu mourir il y a quatre ans.

Alors, gardez la tête haute, mettez un pied devant l’autre et soyez aussi charitable que possible avec les gens. Prier ne fait pas de mal non plus?! Bonne chance à toutes et à tous et menons le bon combat?!

Avez-vous entendu parler d’essais cliniques consacrés au lymphome non hodgkinien??

Mme Doyle s’intéresse à de tels essais cliniques. Si quelqu’un a des renseignements à ce sujet, envoyez-les-lui au soin de info@survivornet.ca.

Saanich, Colombie-Britannique