Cancer professionnel: un véritable risque au travail

Le Centre International de Recherche sur le Cancer répertorie souvent plusieurs types de substances qui sont à la fois des cancérigènes connus et liés à certaines professions. Il est courant de s’attendre à ce que certaines professions comportent un risque de cancer, comme la consommation de tabac sur le lieu de travail, la consommation d’alcool dans certaines industries et la prévalence du travail posté. Cependant, ce ne sont même pas les plus grands contributeurs au cancer en milieu de travail.

Selon la Société Canadienne du Cancer (SCC), environ 10 000 cas de cancer au Canada sont dus à une exposition à des agents cancérigènes en milieu de travail. L’exposition au rayonnement solaire dû au travail à l’extérieur est la première cause de cancer au travail, avec environ 1,4 million de travailleurs qui y sont exposés. 4 600 cas de cancers de la peau autres que le mélanome par an sont dus au rayonnement solaire.

L’inhalation de plusieurs substances cancérigènes constitue le deuxième plus gros risque de cancer en milieu de travail. Les gaz d’échappement des moteurs diesel, la silice cristalline et l’inhalation d’amiante entraînent environ 3 000 cas de cancer du poumon par an, ainsi que des dizaines de cas de mésothéliome, de cancer de l’ovaire et de la vessie. Le CCS estime que des centaines de milliers de travailleurs sont exposés à ces agents cancérigènes chaque année.

Sur la base de ces informations, il est facile de voir quelles professions présentent un risque accru de cancer. Le Centre Canadien d’Hygiène et de Sécurité au Travail (CCHST) en répertorie plusieurs dizaines, notamment dans la production et le travail du bois, la production chimique, le raffinage du pétrole, la fonderie, l’exploitation minière, la confection de produits de luxe, la construction, l’automobile et même la production alimentaire. Cliquez ici pour la liste complète.

En janvier, nous avons publié un article sur la façon dont la lutte contre les incendies a été répertoriée comme cancérogène du groupe 1 par le CIRC. Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet et découvrir comment l’« International Association of Fire Fighters » (IAFF) lutte contre les dangers de la profession.

Heureusement, le Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT), a mis en place des protections pour garantir que les agents cancérigènes peuvent être manipulés en toute sécurité. Les programmes de contrôle des risques exposent les étapes nécessaires pour que les travailleurs sachent comment manipuler ces substances, et des informations sont disponibles pour réduire l’exposition.

Cependant, avec des milliers de cas de cancer diagnostiqués chaque année en raison du travail, le Réseau Canadien des Survivants du Cancer exhorte les gens à connaître les risques de leur profession et à s’efforcer de s’assurer qu’eux-mêmes et leurs employeurs réduisent ce risque pour tous, car en ce jour de deuil national, l’objectif est de zéro décès au travail à la suite d’un cancer professionnel.

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