Réponse de L’équipe libérale

Québec, le 27 septembre 2022

PAR COURRIEL

Jackie Manthorne
Présidente-directrice générale
Réseau canadien des survivants du cancer
jmanthorne@survivornet.ca

Objet : Veuillez répondre à ces questions cruciales!Madame,

Au nom du Parti libéral du Québec, j’accuse réception ici de la correspondance que vous nous faisiez parvenir, par voie électronique, le 21 septembre 2022, et je vous en remercie.

L’organisation pour laquelle vous agissez joue un rôle de premier plan pour venir en aide aux victimes du cancer, le personnel soignant, les aidants naturels et les survivants.

À la suite du dévoilement de notre plateforme électorale qui s’est tenu le 11 juin dernier et que nous vous invitons à consulter au : www.plq.org, nous pouvons dès maintenant vous confirmer que les enjeux qui préoccupent vos membres, préoccupent grandement notre formation politique. D’ailleurs, des propositions visant l’implantation d’un programme québécois de dépistage organisé pour le cancer et la mise sur pied d’un plan pour rattraper les retards accumulés au niveau des chirurgies et du dépistage en cancérologie ont été mises de l’avant et répondent à vos préoccupations.

Dépistage du cancer

Un nombre grandissant de Québécoises et de Québécois sont aux prises avec des enjeux de santé plus importants, alors que les listes d’attentes ont littéralement explosé au cours des dernières années dans plusieurs spécialités médicales. Un redressement de situation est plus que nécessaire pour diminuer les risques vécus par ces patients.

Faisant contrepoids au délestage effectué par les caquistes, le Parti libéral du Québec propose un grand rattrapage décliné en deux volets :

1. Un blitz d’examens diagnostiques, par exemple pour le cancer du côlon, du poumon et du col de l’utérus;
2. Une opération de rattrapage des chirurgies, notamment en matière de cancer et d’orthopédie. Pour y arriver, il faut d’abord accroître la capacité du réseau de la santé.

D’autres mesures seront prises pour améliorer la transparence des données sur le cancer, au moyen d’une bonification du Registre du cancer. Pour notre formation, nous croyons qu’il est:

• Important de mettre sur pied un programme national de dépistage du cancer;
• Poursuivre le déploiement du Programme québécois de dépistage du cancer du côlon amorcé par notre gouvernement en 2018 et abandonné par la CAQ;
• Déployer d’autres programmes de dépistage préventif;
• Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, lors de l’étude des crédits, nous avons exigé du gouvernement qu’il adopte rapidement le test VPH.
Pour y arriver, il faut d’abord accroître la capacité du réseau de la santé. Pour ce faire, nous ajouterons 6 G$ d’investissements dans les infrastructures du réseau, notamment pour ajouter 4 000 lits. Le Québec compte actuellement 1,8 lit par millier d’habitants. Ces investissements nous permettront de nous ramener à un niveau comparable au reste du Canada et à celui des pays du G7. Cette mesure constitue une solution à moyen terme, mais il faudra aussi augmenter notre capacité à court terme. Nous conclurons des ententes avec un maximum de cliniques privées pour servir de soupape d’échappement au réseau de la santé. Ainsi, des patients pourront être traités gratuitement dans ces cliniques, plus rapidement.

Nous croyons qu’il est important de mettre sur pied un Programme national de dépistage du cancer et de poursuivre le déploiement du Programme québécois de dépistage du cancer du côlon (PQDCC) amorcé par notre gouvernement en 2018 et abandonné par la CAQ.

Actuellement, le Québec compte un seul programme de dépistage préventif, soit le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS). Notre formation politique souhaite déployer d’autres programmes de dépistage préventif. Considérant qu’au Québec, le cancer du poumon est la 1re cause de décès par cancer pour les femmes et pour les hommes, nous comptons travailler rapidement au déploiement d’un programme de dépistage préventif pour ce type de cancer.

Au Parti libéral du Québec, nous sommes aussi très préoccupés par le cancer du col de l’utérus. Comme vous le savez, la survie varie selon le stade du cancer du col de l’utérus. En général, plus on diagnostique et on traite le cancer du col de l’utérus à un stade précoce, meilleur est le pronostic. Malheureusement au Québec alors que l’INESSS recommande l’administration du test VPH aux femmes à partir de l’âge de 25 ans, jusqu’à 65, le ministère de la Santé et des Services sociaux privilégie en encore l’utilisation du test PAP.

D’ailleurs, en mai dernier, nous avons profité des travaux de la commission de la santé et des services sociaux pour exiger du gouvernement qu’il adopte rapidement le test du VPH en remplacement du test PAP.

Les retards accumulés en oncologie font qu’il faut faire de la lutte au cancer une priorité nationale.

D’autres mesures seront prises pour améliorer la transparence des données sur le cancer, au moyen d’une bonification du Registre du cancer, et pour développer une réelle stratégie sur les maladies orphelines.

Assurer le maintien des services de dépistage et de traitement du cancer

Nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour nous assurer d’éviter les bris de services, les retards au niveau du dépistage et des chirurgies. Pour ce faire, le Québec doit donner un coup de barre en matière de main-d’œuvre. Cet enjeu n’est pas simple à traiter, mais doit être envisagé de façon sérieuse sur plusieurs volets, notamment:

• En mettant fin au temps supplémentaire obligatoire;
• En assurant de meilleures conditions de travail pour les infirmières en appliquant des ratios personnels-patients plus sécuritaires ;
• En augmentant le nombre d’inscriptions en sciences infirmières et en médecine, notamment dans les régions ;
• En triplant le nombre d’infirmières-praticiennes spécialisées (IPS) dans le réseau d’ici 2030;
• En accélérant l’obtention des certificats de sélection du Québec (CSQ) pour les travailleurs temporaires étrangers et les étudiants étrangers diplômés au Québec dans les domaines de la santé et des services sociaux;
• En déployant une campagne de recrutement dans les autres provinces pour attirer au Québec du personnel déjà formé;
• En coordonnant une offensive à l’étranger pour des catégories d’emploi particulièrement en demande comme les anesthésistes, les pharmaciens d’établissement, les inhalothérapeutes et les infirmières;
• En travaillant à accélérer la reconnaissance des diplômes étrangers.

Nous vous remercions de l’intérêt porté à notre vision et nous vous assurons que vos préoccupations seront étudiées avec intérêt afin de présenter aux Québécoises et aux Québécois un plan qui rassemble et répond au besoin de toutes et de tous

Nous vous prions d’agréer, Madame, nos plus cordiales salutations.

 

L’équipe libérale

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