Luttez pour votre avenir — Lina Miranda

L’année de mon diagnostic, en 2001, la Société canadienne du cancer a signalé que sur 65?400 nouveaux cas diagnostiqués de cancer de l’estomac, seulement 1,6 % étaient féminins. J’étais l’une de ces 1,6 pour cent de femmes.

Je m’appelle Lina, et à l’âge de 21 ans, ma vie a été bouleversée. Après un an de fréquentes visites à mon médecin de famille pour lui signaler de pénibles aigreurs et à la suite de plusieurs démarches en salle d’urgence pour de graves douleurs à l’estomac, j’ai finalement été diagnostiquée. J’ai eu la chance d’être examinée à l’urgence par un médecin qui a reconnu l’existence d’un problème et de symptômes anormaux. Mon âge militait alors contre moi parce que, pour avoir droit à une gastroscopie, j’aurais normalement dû attendre plusieurs mois. Cependant, ce médecin a eu l’intuition de ne pas attendre aussi longtemps et m’a admis pour une intervention d’urgence dès le lendemain. Sa décision m’a probablement sauvé la vie. Cet examen a confirmé la présence d’une grosse tumeur sur la paroi de mon estomac et les tests de pathologie ont indiqué qu’elle était cancéreuse.

Après la chirurgie et l’ablation des trois quarts de mon estomac, on a évalué le stade du cancer. Mes ganglions lymphatiques avaient testé positifs et, à ce titre, on m’a attribué un cancer de niveau IIIB avec un taux de survie à cinq ans de 20 pour cent.

Je me souviens avoir été étendue dans mon lit après l’opération, des tubes me sortant du nez et de l’abdomen, souffrant à chaque respiration ou mouvement et me demandant comment une jeune et dynamique universitaire comme moi avait pu passer de la planification d’un voyage en Europe quatre semaines plus tôt à ce pronostic d’une chance sur cinq de survie ? Comment tout cela était-il arrivé?? Comment allais-je faire pour passer au travers??

Je me suis promis de lutter pour mon avenir. J’allais me battre pour passer mon diplôme, me marier et devenir maman. J’allais me battre pour être cette personne sur cinq.

Après un rétablissement très difficile de la chirurgie, une perte de masse corporelle de 30 pour cent, six mois de chimiothérapie et 25 jours de radiothérapie, j’ai été libérée de mes soins fréquents en cancérologie pour passer à des séances biannuelles de tomodensitométrie pour les cinq prochaines années. Avec chaque année de survie, je savais être un an plus proche de ma cible.

Ayant connu autant de douleur et de faiblesse tout au long de mes traitements, je me suis promis que je ne voulais jamais me sentir à nouveau de cette façon et que je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour contribuer à l’empêcher. Même si je ne pouvais pas m’assurer de ne pas contracter de nouveau cancer, je pourrais devenir la personne la plus forte que je pouvais être pour mener cette bataille. J’ai donc misé sur ma forme physique. Je me suis inscrite à un gymnase, me suis entraînée et suis devenue aussi forte que mon corps le permettait. Aujourd’hui, 16 ans plus tard, je peux dire que ma condition physique m’a sauvé la vie à un moment où je me battais pour survivre, et mon entraînement continue à combler ma vie de joie et de satisfaction. Mis à part les avantages physiques notables de ma forme physique, la stabilité qu’elle me procure au plan mental est indéniable. Si je dois à nouveau mener cette bataille, je sais que je pourrai le faire aussi bien mentalement que physiquement.

Ne laissez jamais les gens dire que vous ne pouvez faire quelque chose ou que vous ne pouvez survivre à quelque chose. Je suis maintenant mariée, une femme d’affaires prospère, une professionnelle du conditionnement physique et une ambassadrice de Reebok Canada.

Luttez pour votre avenir.

N’hésitez pas à vous abonner à mon site Web au www.mylinamiranda.com

Visionnez mon récit aux adresses suivantes : https://youtu.be/d9P-GfxE4m0 et https://youtu.be/-V9qC5crmjA1