La COVID-19 & la santé mentale

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La COVID-19 & la santé mentale
Sondage sur l’impact de la COVID-19 sur les patients atteints du cancer et leur capacité à recevoir le traitement – 2e vague

Le 11 mars 2021

Selon notre sondage mené par Léger, the Impact of COVID-19 on Cancer Patients and their Ability to Receive Treatment – Wave 2 (l’impact de la COVID-19 sur les patients atteints du cancer et leur capacité à recevoir le traitement- 2e vague), des patients atteints du cancer, des survivants, des proches aidants, et ceux qui attendent la confirmation d’un diagnostic connaissent actuellement des niveaux d’anxiété similaires à ceux observés lors de la première vague. 72 pour cent des répondants dans la deuxième vague (contre 74 % dans la première vague) ont indiqué que les retards dans les rendez-vous et les traitements ont eu un impact négatif sur leur santé mentale et émotionnelle. Les patients qui ont un cancer métastatique (64 %), qui ont été récemment diagnostiqués (63 %), et qui ont le cancer du poumon (63 %) ont indiqué les plus hauts niveaux d’anxiété. Un patient québécois atteint d’un cancer du rein de stade 4 s’est inquiété du fait que ses « suivis aient lieu plus tard que prévu » et que ses « métastases [se développent] plus rapidement que prévu, [rendant] le traitement beaucoup plus difficile, sinon impossible. » Comme le cancer peut progresser rapidement, surtout lorsqu’une personne est déjà à un stade avancé, tout retard dans le traitement peut diminuer ses chances de survie.

Pour ceux qui ont été diagnostiqués récemment, il est essentiel qu’ils reçoivent le traitement immédiatement parce que le cancer est le plus guérissable dans ses stades précoces. Alors que les services de radiologie s’efforcent de gérer le nombre croissant de patients sur les listes d’attente, ils ont dû donner la priorité à ceux dont les cas sont les plus urgents. En revanche, cela ne signifie pas que les patients moins prioritaires qui continuent d’attendre le traitement ou le dépistage puissent connaître une progression de leur cancer dans l’intervalle.

La COVID-19 a également été une source importante de stress pour les proches aidants, qui sont préoccupés par la sécurité de ceux qu’ils soignent. Un proche aidant pour un patient atteint d’un cancer du rein, du foie, d’un lymphome et de la prostate de stade 4 a dit que la pandémie a « ajouté du stress, de l’anxiété et de l’inquiétude, » parce qu’il a dû assister à la « douleur et à la souffrance du patient dont il s’occupait en raison de rendez-vous manqués pour des soins de confort. » Il a également décrit sa crainte que les restrictions hospitalières aux visiteurs laissent la personne dont il s’occupe « seule à la fin de sa vie, incapable d’être entourée de sa famille, ce que la personne apprécie le plus » si la personne contracte la COVID-19.

En outre, 13 % des répondants ont évité de prendre rendez-vous avec un médecin pour leur cancer, même s’ils en avaient besoin, principalement par crainte de contracter la COVID-19 ou de voir une épidémie se déclarer dans un hôpital ou dans une clinique. Ils se trouvent dans la position intenable de devoir décider s’ils doivent donner la priorité au traitement de leur cancer ou limiter leur exposition à la COVID-19. Un répondant nous a dit, « Mon exposition à la [COVID-19] est accrue par le contact avec les centres médicaux et mon système immunitaire est compromis en raison du cancer et du traitement. Mon âge est également un facteur. Je pourrais avoir à envisager la fin de ma vie. » Malgré les mesures de sécurité additionnelles que les hôpitaux et les cliniques ont mises en œuvre, la crainte de contracter la COVID-19 est toujours répandue chez les patients atteints du cancer. Comme l’explique un répondant « Je ne pense pas que quoi que ce soit puisse me rassurer, à moins qu’un vaccin ne soit disponible. »