Productivité au travail

La recherche sur les survivants du cancer qui retournent au travail après un traitement est encore limitée. La perte de productivité devient un aspect de plus en plus important de la survie à mesure que de nouveaux traitements (souvent mieux tolérés) apparaissent et que les taux de survie s’améliorent. Par conséquent, un plus grand nombre de patients continueront de travailler pendant le traitement ou choisiront de retourner au travail après le traitement.

Cependant, une productivité réduite au travail peut être un effet secondaire courant du cancer et de son traitement. Le traitement du cancer aura une influence sur la productivité en raison de la nécessité de prendre des congés pour se rendre aux traitements, aux visites à l’hôpital ou en clinique et pour la gestion des effets secondaires. La fatigue et une dysfonction cognitive comptent parmi les autres effets secondaires qui peuvent être le résultat du traitement ou du cancer lui-même. On estime qu’environ 25 % des survivants du cancer se sentent moins productifs au travail. [1]

Les préoccupations principales des survivants lors de leur retour au travail portaient sur une réduction du revenu, l’incapacité de reprendre certaines activités professionnelles antérieures, le manque d’accommodements, la difficulté de négocier avec les employeurs et un manque d’information sur les programmes de soutien. Il y a un manque d’informations sur les mesures d’adaptation en milieu de travail, et la communication doit être améliorée. Les survivants ont également indiqué qu’il était important qu’ils reçoivent plus d’information sur la façon d’accéder au soutien financier, ainsi qu’à d’autres ressources et soutiens communautaires. [2]

Les survivants et les soignants sont tous deux affectés par la baisse de productivité au travail, car une grande partie de leur temps et de leur énergie est investie dans le traitement du cancer. Près de 500,000 Canadiens qui ont survécu au cancer pendant au moins 10 ans ont moins de 65 ans, c’est-à-dire qu’ils sont au summum de leur vie professionnelle. Il n’y a pas beaucoup d’interventions en milieu de travail pour aider les survivants du cancer à se réintégrer ; la recherche et les politiques sont donc particulièrement importantes dans ce domaine. [3]