L’étude FLAURA fait état d’une survie sans progression médiane de 18,9 mois chez les patients traités par Tagrisso par comparaison à 10,2 mois chez les patients recevant un traitement par un inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR de génération antérieure
MISSISSAUGA, ON, le 12 juill. 2018 /CNW/ – AstraZeneca Canada a annoncé aujourd’hui que Santé Canada a approuvé Tagrisso® (osimertinib) pour le traitement de première intention des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé (incurable) ou métastatique, porteur de mutations du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) (délétion à l’exon 19 ou mutation à l’exon 21 [L858R]) (avec ou sans autres mutations de l’EGFR). Tagrisso a fait l’objet d’un avis de conformité après évaluation prioritaire fondé sur les données de l’étude de phase III FLAURA, qui a démontré que les patients traités par Tagrisso en première intention ont bénéficié d’une survie sans progression (SSP) médiane de 18,9 mois par comparaison à 10,2 mois chez les patients recevant, en première intention, le traitement de génération antérieure faisant appel aux inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) de l’EGFR erlotinib ou géfitinibi. De plus, les données préliminaires de l’étude sur la survie globale (SG) ont montré une réduction de 37 % du risque de décès (rapport de risques instantanés [RRI] de 0,63 à 25 % de maturité, non significatif sur le plan statistique car les données sur la SG sont encore incomplètes)ii.
Jusqu’à maintenant, Tagrisso était approuvé uniquement pour le traitement de deuxième intention des patients atteints d’un CPNPC avec mutation de l’EGFR ayant progressé pendant ou après le traitement par un ITK et porteur de la mutation T790M, la mutation la plus fréquemment acquise par résistance à un ITK.
Pour de nombreux patients atteints d’un CPNPC avancé avec mutation de l’EGFR, le premier traitement reçu est aussi le seul possible. L’annonce faite aujourd’hui signifie que bien d’autres patients pourront maintenant être traités plus tôt durant leur parcours thérapeutique à l’aide de Tagrisso, un médicament qui a procuré durant une étude clinique une SSP plus longue de presque neuf mois par comparaison aux traitements de première intention par un ITK de l’EGFR de génération antérieure.
Chez plus de la moitié des patients atteints d’un CPNPC avec mutation de l’EGFR, le cancer finit par se propager au système nerveux central (SNC), y compris le cerveau. La formation de métastases au SNC assombrit le pronostic et se répercute négativement sur la qualité de vie. Les données de l’étude FLAURA démontrent que les bienfaits de Tagrisso comme traitement de première intention en matière de survie sans progression étaient constants dans tous les sous-groupes de patients, qu’ils présentent ou non des métastases au SNC. L’étude FLAURA est la première et la seule étude à démontrer ce degré d’efficacité parmi cette population difficile à traiteriii.
« Les données montrent que Tagrisso peut améliorer notablement les résultats thérapeutiques des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules avec mutation de l’EGFR, y compris les cas de métastases au système nerveux central difficiles à traiter », déclare le Dr Normand Blais, oncologue médical au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). « Cette approbation constitue un jalon important dans le traitement du cancer du poumon et offre une nouvelle option pour la plupart des patients qui ont récemment reçu leur diagnostic. Tagrisso donne de meilleurs résultats, il est bien toléré par mes patients et il leur est maintenant accessible plus tôt dans leur parcours thérapeutique. »
L’homologation de Tagrisso par Santé Canada se fonde sur les résultats de l’étude de phase III FLAURA, qui a évalué l’efficacité et l’innocuité de Tagrisso à 80 mg administré une fois par jour par comparaison à un traitement de première intention par un ITK de l’EGFR de génération antérieure chez des patients atteints d’un CPNPC avec mutation de l’EGFR localement avancé ou métastatique n’ayant jamais été traités auparavant iv. L’étude, réalisée à double insu et à répartition aléatoire, regroupait 556 patients de 29 pays. Elle a montré une SSP médiane significative sur les plans statistique et clinique de 18,9 mois pour Tagrisso, par comparaison à 10,2 mois pour le traitement de référence (RRI de 0,46; intervalle de confiance [IC] à 95 %; 0,37 à 0,57; p < 0,001) v.
Les données sur l’innocuité de Tagrisso concordent avec celles d’essais cliniques précédentsvi. Le traitement a été bien toléré : des effets indésirables de grade 3 ou plus sont survenus chez 34 % des patients recevant Tagrisso et chez 45 % des sujets du groupe de référencevii. Les effets indésirables les plus fréquents (chez ? 20 % des sujets) chez les patients traités par Tagrisso ont été la diarrhée (58 %), les éruptions cutanées ou l’acné (58 %), la sécheresse de la peau (36 %), le périonyxis (35 %), la diminution de l’appétit (20 %) et la stomatite (29 %)viii.
Les résultats détaillés de l’étude FLAURA ont été publiés en ligne dans le New England Journal of Medicine ix.
« L’approbation de Tagrisso comme traitement de première intention est une excellente nouvelle pour les patients atteints d’un cancer du poumon, pour qui chaque journée compte », affirme Shem Singh, directeur général de Cancer pulmonaire Canada. « L’innovation en matière de traitement nourrit l’espoir de pouvoir vaincre cette maladie difficile à traiter et offre la chance aux patients et à leurs familles de passer davantage de bon temps ensemble. L’approbation de Tagrisso par Santé Canada est une première étape cruciale, et nous invitons tous les intervenants du milieu à travailler ensemble pour assurer que Tagrisso soit offert comme traitement de première intention à tous ceux qui en ont besoin, en étant remboursé par les régimes provinciaux. »
À propos du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC)
Le cancer du poumon est le cancer le plus souvent diagnostiqué (à l’exception des cancers de la peau de type carcinome) et la principale cause de décès par cancer chez les hommes et les femmes au Canadax. Chaque jour en moyenne, 78 Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer du poumon et 58 patients succombent à la maladiexi. Le cancer du poumon est une maladie aux multiples facettes qui est souvent diagnostiquée alors qu’elle a déjà atteint un stade avancé, ce qui rend son traitement difficile.
Il y a deux grands types de cancer du poumon, le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) et le cancer du poumon à petites cellules (CPPC), qui se distinguent par le type de cellules où le cancer s’installexii. Le CPNPC, qui représente de 85 à 90 % des cas de cancer du poumon recensés au Canada, est le type de cancer du poumon le plus répandu.xiii Il est bien souvent diagnostiqué à un stade avancé, et moins de 17 % des patients qui en souffrent sont encore en vie plus de cinq ans après avoir reçu leur diagnosticxiv. La moitié des cas de CPNPC sont associés à des mutations connuesxv. Les mutations de l’EGFR se produisent dans environ 10 à 35 % des cas de CPNPCxvi. La plupart des patients atteints d’un CPNPC avec mutation de l’EGFR voient leur maladie progresser dans les 9 à 12 mois suivant un traitement de première intention par un ITK approuvé en raison d’une mutation de résistance acquise, la plus fréquente étant la mutation T790M de l’EGFRxvii.
À propos de Tagrisso
Tagrisso (osimertinib) est un ITK de l’EGFR irréversible de troisième génération, conçu pour inhiber les mutations sensibilisatrices de l’EGFR et la mutation de résistance T790M, qui est doté d’une activité clinique contre les métastases au SNC. Tagrisso sous forme de comprimés de 40 mg et de 80 mg à prendre par voie orale une fois par jour a été approuvé au Canada, aux États-Unis, dans l’Union européenne, au Brésil et en Russie comme traitement de première intention du CPNPC avec mutation de l’EGFR de stade avancé et, dans plus de 75 pays comprenant le Canada, les États-Unis, l’Union européenne, le Japon et la Chine, comme traitement de deuxième intention du CPNPC porteur de la mutation T790M de l’EGFR de stade avancé. Tagrisso fait aussi l’objet de recherches comme traitement adjuvant ainsi qu’en association avec d’autres traitements.
Tagrisso a d’abord été approuvé sous conditions par Santé Canada (avis de conformité avec conditions) en juillet 2016 en tant que premier et seul médicament indiqué pour le traitement du CPNPC localement avancé ou métastatique porteur de la mutation T790M de l’EGFR. En janvier 2018, il a reçu une approbation complète comme traitement de deuxième intention, fondée sur les données de l’étude de phase III AURA3, qui a démontré une amélioration significative de la SSP associée à Tagrisso par comparaison à la chimiothérapie.
En mai 2017, Tagrisso comme traitement de deuxième intention a fait l’objet d’une recommandation clinique favorable du Programme pancanadien d’évaluation des anticancéreux (PPEA) concernant son remboursement.
AstraZeneca s’engage à continuer à travailler avec l’Alliance pancanadienne pharmaceutique (APP), avec les provinces et les territoires, pour faire en sorte que Tagrisso soit inscrit sur les listes de médicaments remboursés aussitôt que possible au bénéfice des patients nécessitant un traitement de première ou de deuxième intention. Pour ces patients, le temps compte.
À propos d’AstraZeneca
AstraZeneca est une société biopharmaceutique internationale axée sur l’innovation. Sa priorité est de découvrir, mettre au point et commercialiser des médicaments destinés aux soins primaires et spécialisés, qui ont pour but de changer des vies. Elle se concentre sur trois domaines thérapeutiques importants : les maladies cardiovasculaires et métaboliques, l’oncologie ainsi que les maladies respiratoires, inflammatoires et auto-immunes. AstraZeneca exerce ses activités dans plus de 100 pays et ses médicaments innovateurs sont utilisés par des millions de patients dans le monde entier. Sa filiale canadienne, AstraZeneca Canada, dont le siège social est situé à Mississauga, en Ontario, compte plus 675 employés au pays. Pour de plus amples renseignements, veuillez visiter le site Web de la société à www.astrazeneca.ca.
Références |
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I |
Monographie de Tagrisso. AstraZeneca Canada Inc., juillet 2018. |
ii |
Ibid. |
iii |
Soria J-C et al. Osimertinib in untreated EGFR-mutated advanced non-small-cell lung cancer. N Engl J Med. 2018;378:113-125. |
iv |
Ibid. |
v |
Ibid. |
vi |
Ibid. |
vii |
Ibid. |
viii |
Soria J-C et al. Osimertinib in untreated EGFR-mutated advanced non-small-cell lung cancer. N Engl J Med. 2018;378:113-125. |
ix |
Ibid. |
x |
Société canadienne du cancer. Statistiques sur le cancer du poumon. Consulté le 6 juillet 2018. http://www.cancer.ca/en/cancer-information/cancer-type/lung/statistics/?region=pe |
xi |
Cancer pulmonaire Canada. Rapport sur les différentes facettes du cancer du poumon 2017. Consulté le 26 janvier 2018.http://www.lungcancercanada.ca/LungCancerCanada/media/Documents/Rapport-Sur-Les-Differentes-Facettes-Du-Cancer-Du-Poumon-Cancer-Pulmonaire-Canada-2017.pdf |
xii |
Ibid. |
xiii |
Molina JR et al. Non-small cell lung cancer: Epidemiology, risk factors, treatment and survivorship. Mayo Clin Proc. 2008 May; 83(5): 584-594. |
xiv |
Cancer pulmonaire Canada. Rapport sur les différentes facettes du cancer du poumon 2017. Consulté le 26 janvier 2018.http://www.lungcancercanada.ca/LungCancerCanada/media/Documents/Rapport-Sur-Les-Differentes-Facettes-Du-Cancer-Du-Poumon-Cancer-Pulmonaire-Canada-2017.pdf |
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Savas P, Hughes B, Solomon B. Targeted therapy in lung cancer: IPASS and beyond, keeping abreast of the explosion of targeted therapies for lung cancer. J Thorac Dis. Oct 2013;5 Suppl 5:S579-592. |
xvi |
Dong, Lijun, Dan Lei, and Haijun Zhang. “Clinical Strategies for Acquired Epidermal Growth Factor Receptor Tyrosine Kinase Inhibitor Resistance in Non-Small-Cell Lung Cancer Patients.” Oncotarget 8.38 (2017): 64600-64606. PMC. Consulté le 20 juin 2018. Accessible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5610029/ |
xvii |
Mazza, Valentina, and Federico Cappuzzo. “Treating EGFR Mutation Resistance in Non-Small Cell Lung Cancer – Role of Osimertinib.” The Application of Clinical Genetics 10 (2017): 49-56. PMC. Consulté le 20 juin 2018. Accessible à : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5536882/ |
SOURCE AstraZeneca
Renseignements : Michelle Marchione, Chef principale, Communications de l’entreprise, AstraZeneca Canada, Téléphone : 1-800-561-9488, poste 45749, Courriel : michelle.marchione@astrazeneca.ca