Sachez que les effets secondaires du cancer peuvent durer la vie entière

(EN) Après une hormonothérapie de six mois et 38 doses de rayonnement, Jim Dorsey pensait qu’il en avait terminé avec le traitement du cancer de la prostate. Presque 15 ans plus tard, il est un survivant du cancer – mais il se ressent toujours des effets du traitement.

« Je ne savais pas que le traitement aurait des effets secondaires à long terme », dit M. Dorsey, un citoyen de Brampton, Ont. « J’ai dû recevoir une hormonothérapie encore pendant cinq ans après la radiothérapie et je présente maintenant de l’arthrite et des douleurs articulaires que mon médecin attribue en partie au traitement du cancer. »

De nos jours, de plus en plus de Canadiens vivent longtemps avec le cancer, mais beaucoup de gens ignorent que le cancer peut devenir une maladie chronique pour de nombreux patients. Jusqu’à 63 % des patients atteints de cancer vivent pendant plus de cinq ans après le diagnostic, et si le patient survit plus d’un an, ce chiffre passe à 81 % Mais, selon un récent sondage commandé par le Réseau canadien des survivants du cancer (RCSC), bon nombre d’entre nous croient que seulement 47 % des patients cancéreux survivent au-delà de cinq ans, ce qui démontre que nous sommes moins conscients de l’aspect chronique de la maladie.

De nombreux patients peuvent ressentir des effets secondaires pendant des années après le traitement, notamment la perte de tissu osseux, la maladie cardiaque et l’arthrite. Les patients s’inquiètent aussi de savoir si les traitements pour ces effets secondaires et ces problèmes sont couverts par leur régime provincial d’assurance maladie. Alors que l’accès à un régime d’assurance médicaments et le remboursement diffèrent souvent d’une province à une autre, 85 % des Canadiens sont d’avis que les médicaments pour traiter les effets secondaires des traitements anticancéreux devraient être remboursés par les régimes publics.

« La prise en compte de l’aspect chronique du cancer nécessite un changement radical dans la façon de traiter nos patients, déclare Jackie Manthorne, présidente-directrice générale du RCSC. Nous devons nous assurer que le public est au courant de ce changement et que notre système s’y adapte afin de répondre aux besoins des personnes dans leur lutte contre le cancer ».

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Source : Comité consultatif des Statistiques canadiennes sur le cancer de la Société canadienne du cancer. Statistiques canadiennes sur le cancer 2014. Société canadienne du cancer. 2014 : 62.

Comité consultatif des Statistiques canadiennes sur le cancer de la Société canadienne du cancer. Statistiques canadiennes sur le cancer 2014. Société canadienne du cancer. 2014 : 66.