Des patients atteints de cancer du poumon demandent aux gouvernements d’exposer leurs plans pour la vaccination des patients atteints de cancer

COMMUNIQUÉ (Toronto/11 mars 2021) : Un récent sondage mené par Cancer pulmonaire Canada auprès de patients canadiens atteints de cancer du poumon a révélé une grande confusion quant aux plans de vaccination contre la COVID-19. Bien que 92 % des patients aient indiqué qu’ils seraient prêts à prendre le vaccin immédiatement s’il était administré, 38 % n’étaient pas certains du moment où ils le recevraient, et 24 % croyaient qu’ils le recevraient avec la population générale. Seuls 37 % pensaient qu’ils recevraient le vaccin contre la COVID-19 plus tôt, avec la population à risque élevé.

« Les patients atteints du cancer du poumon demandent simplement à ne pas être oubliés, déclare MaryAnn Bradley, survivante du cancer du poumon et présidente de comité de programme chez Cancer pulmonaire Canada. Maintenant que de nombreuses provinces ont terminé la vaccination des personnes les plus prioritaires, les gouvernements doivent apporter des éclaircissements aux patients atteints de cancer et contribuer à soulager les angoisses déjà exacerbées par la pandémie. Il suffit de nous parler et de nous dire qu’un plan existe. »

Le sondage met en évidence un écart important, tant au palier fédéral que provincial, relativement à la communication d’informations aux patients atteints de cancer. Plus de 80 % des répondants au sondage ont fait part de leur insatisfaction à l’égard des gouvernements fédéral et provinciaux quant à la façon dont ils répondent aux besoins des patients atteints de cancer dans le cadre de la campagne de vaccination contre la COVID-19.

« Les traitements contre le cancer du poumon, comme la chimiothérapie ou la radiothérapie, peuvent affaiblir le système immunitaire et compliquer la lutte contre les infections. En d’autres termes, les patients atteints de cancer du poumon peuvent être plus à risque de subir les conséquences les plus graves de la COVID-19, déclare le Dr Paul Wheatley-Price, président de Cancer pulmonaire Canada. Bien que de nombreuses affections médicales augmentent le risque de complications liées à la COVID-19, le cancer du poumon est l’une d’entre elles et les patients atteints de ce cancer devraient donc bénéficier d’une certaine priorité. »

Il n’en demeure pas moins que la communication par les provinces a été incomplète. Même si certaines provinces, comme la Colombie-Britannique et l’Ontario, ont publié leurs plans de vaccination qui incluent la priorisation des patients atteints de cancer, d’autres ne l’ont pas encore fait. Cancer pulmonaire Canada demande à tous les gouvernements provinciaux de publier leurs plans de vaccination contre la COVID-19 et d’inclure les patients atteints de cancer dans un groupe prioritaire.

L’angoisse causée par la COVID-19 a également fait hésiter certains patients à consulter un médecin. « Bien que les centres anticancéreux disposent d’excellents systèmes pour protéger les patients contre la COVID-19, de nombreux patients hésitent encore à se faire soigner, déclare Dr Wheatley-Price. Cela risque de retarder le diagnostic ou le traitement, et peut potentiellement conduire à de mauvaises issues cliniques pour les patients atteints de cancer. La vaccination peut aider à apaiser une partie de la peur que ressentent les patients qui hésitent à se rendre à l’hôpital. »

« Aucun d’entre nous n’a voulu ou mérité son cancer, déclare Mme Bradley. Nous aurions préféré ne pas être à haut risque, mais nous le sommes. Nous avons juste besoin de savoir que les gouvernements reconnaissent et tiennent compte de nos besoins. »