Ce qui suit est une traduction d’un message de Seins Denses Canada
Les recommandations récemment publiées du United States Preventive Services Task Force (USPSTF) sur le dépistage du cancer du sein sont à la fois excitantes et décevantes.
La bonne nouvelle est que US Task Force a recommandé que les mammographies de dépistage commencent à 40 ans, au lieu de 50 ans, pour les femmes à risque moyen. US Task Force a fourni diverses raisons pour ce changement, notamment: une augmentation de l’incidence du cancer chez les femmes dans la quarantaine, une science nouvelle et plus inclusive sur le cancer du sein chez les personnes de moins de 50 ans, et l’augmentation du nombre de femmes noires diagnostiquées avec un cancer du sein à un plus jeune âge. Pour ces mêmes raisons, Seins Denses Canada demande à l’organisme responsable des lignes directrices du Canada – le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs – de recommander de la même manière le dépistage à partir de 40 ans pour toutes les femmes à risque moyen. Les mammographies pour ce groupe d’âge devraient être fournies chaque année pour sauver le plus de vies.
Le cancer du sein est le cancer le plus souvent diagnostiqué et la deuxième cause de décès par cancer chez les canadiennes. Au Canada, 17 % des cancers du sein surviennent chez les femmes âgées de 40 à 49 ans. Les femmes âgées entre 40 et 49 ans qui effectuent des mammographies sont 44 % moins susceptibles de mourir d’un cancer du sein que les femmes qui n’en font pas. La détection précoce est essentielle. La survie jusqu’à 5 ans d’un cancer du sein de stade 1 est de 99 %, alors qu’elle est de 23 % pour les cancers de stade 4.
Malgré les directives canadiennes, quatre juridictions autorisent à une personne de s’auto-référencer pour une mammographie à 40 ans: la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Yukon. En Alberta, c’est à 45 ans. Dans d’autres juridictions, les femmes dans la quarantaine qui souhaitent subir un dépistage doivent obtenir une demande de leur professionnel de santé. Bien que the Task Force ait déclaré que la décision de procéder au dépistage appartient à la femme, certains médecins de famille et infirmières praticiennes ne fournissent pas les demandes nécessaires. En abaissant l’âge du dépistage à 40 ans, toutes les canadiennes pourraient elles-mêmes se référer et avoir un accès plus équitable au dépistage précoce.
La déception de Seins Denses Canada face aux recommandations de the Task Force est double: le dépistage par mammographie doit être effectué chaque année, en particulier chez les jeunes femmes, car leurs cancers se développent plus rapidement que chez les femmes ménopausées, et en raison du manque de reconnaissance accordée aux risques des seins denses. The Task Force considère que les femmes aux seins denses présentent un risque moyen de développer un cancer du sein; mais en réalité, ils ne le sont pas. Les femmes aux seins denses ont un risque accru de cancer du sein et courent un risque élevé qu’un cancer soit caché par un tissu mammaire dense. Le US Task Force a déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour soutenir un dépistage supplémentaire chez les femmes aux seins denses, ce qui est faux! Des preuves adéquates existent depuis des décennies.
Au Canada, le dépistage supplémentaire pour les femmes aux seins denses est le plus facilement accessible en Colombie-Britannique et en Alberta. L’Ontario a récemment rédigé une recommandation visant à offrir un dépistage supplémentaire aux femmes dont la densité des seins est la plus élevée. Nous avons encore du chemin à parcourir pour un accès équitable au dépistage supplémentaire dans tout le pays.
Bien que nous espérons que la nouvelle recommandation américaine d’abaisser l’âge de dépistage puisse donner l’impulsion nécessaire pour faire de même au Canada, nous sommes encore loin du compte. Un examen des données probantes pour les lignes directrices canadiennes commencera cet été. Seins Denses Canada continuera à plaider pour un dépistage optimal pour toutes les femmes. Nous attendons avec impatience le jour où toutes les femmes au Canada pourront accéder au dépistage dont elles ont besoin pour avoir les meilleures chances de détection précoce du cancer du sein.