Lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein mettant des milliers de femmes en danger

Les nouvelles lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein sont dangereuses et des milliers de Canadiennes mourront si elles ne sont pas révisées.

Joignez-vous aux 52 000 autres personnes qui ont signé la pétition pour rejeter les lignes directrices ici.

En décembre 2018, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs a publié des lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein chez les femmes à risque moyen. Ces lignes directrices sont utilisées par 36 000 médecins de famille dans leurs interactions avec 9 millions de femmes âgées de 40 à 74 ans. Voici pourquoi ils mettent des milliers de femmes en danger :

  1. Les lignes directrices ne tiennent pas compte des conseils d’experts.

Il n’y a pas d’experts du cancer du sein au sein du Groupe de travail. Les membres n’ont aucune expérience de la lecture des mammographies de dépistage ou du traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein. Ils ont consulté des experts, mais n’ont pas tenu compte de leurs commentaires – et ont déclaré que cela avait été fait pour éviter tout parti pris de la part des experts. Plus de 130 spécialistes du cancer du sein ont vivement critiqué les recommandations.

  1. Les lignes directrices ne tiennent pas compte de l’importance du dépistage chez les femmes dans la quarantaine.

Un sixième des décès dus au cancer du sein et 24 % des années de vie perdues à cause du cancer du sein se produisent chez des femmes dans la quarantaine. Malgré ces statistiques, le Groupe de travail ne recommande pas le dépistage chez les femmes dans la quarantaine. Si cette recommandation est suivie, 4 000 Canadiennes mourront au cours de la prochaine décennie.

  1. Les lignes directrices déconseillent les auto-examens des seins.

Ces examens sont une mesure importante que les femmes peuvent prendre pour augmenter la détection précoce du cancer du sein, en particulier chez les femmes dont les seins sont denses.

  1. Les lignes directrices exagèrent les méfaits du rappel des femmes pour des tests supplémentaires après une mammographie.

Environ 10 % des femmes sont rappelées pour des images supplémentaires, ce qui peut causer de l’anxiété. Le Groupe de travail considère que cette anxiété est nuisible et l’utilise pour dissuader les femmes de se soumettre au dépistage. Cependant, il a été démontré que cette anxiété ne dure pas longtemps, et c’est un petit prix à payer pour déterminer si le cancer est présent ou non. Mieux vaut prévenir que guérir.

  1. Les lignes directrices ne tiennent pas compte des avantages importants pour la santé de la détection précoce du cancer.

Le Groupe de travail ne reconnaît pas les avantages d’éviter la chimiothérapie, la mastectomie et le lymphœdème.

  1. Les lignes directrices ne tiennent pas compte des données actuelles.

Le Groupe de travail s’appuie sur des données désuètes et des études erronées. Ces études sont obsolètes et estiment que les femmes sont 15 à 20 % moins susceptibles de mourir si elles subissent un dépistage du cancer du sein. Les études actuelles montrent que les femmes qui ont des mammographies sont en fait 40-44% moins susceptibles de mourir d’un cancer du sein que celles qui n’en ont pas.

  1. Les lignes directrices ne tiennent pas compte des risques liés à la densité mammaire.

Les risques de seins denses sont connus depuis 40 ans. Les seins denses augmentent le risque de développer un cancer du sein et augmentent le risque que le cancer soit masqué à la mammographie. Les lignes directrices ne tiennent pas compte des avantages du dépistage supplémentaire pour les femmes dont les seins sont denses.

  1. On demande aux femmes de prendre des décisions au sujet du dépistage qui pourrait leur sauver la vie en se fondant sur des renseignements inexacts.

En utilisant les nouvelles lignes directrices, qui exagèrent les méfaits et sous-estiment les avantages du dépistage, les femmes peuvent prendre des décisions qui pourraient mener à un diagnostic tardif, à des souffrances inutiles et à un mauvais pronostic.

 

Tous les Canadiens devraient être furieux avec ces lignes directrices. Les Canadiennes et leurs médecins de famille méritent d’avoir des renseignements exacts sur les avantages du dépistage. En fait, un groupe de médecins de différentes spécialités ont écrit une lettre dans le CMAJ en raison de leur inquiétude au sujet du dénigrement de l’opinion des experts et de la crainte que les patients ne soient touchés par ces lignes directrices inexactes et dangereuses.

Vous pouvez nous aider en signant et en partageant la pétition. Joignez-vous aux 52 000 voix qui disent à la ministre de la Santé, Mme Petitpas-Taylor, que les nouvelles lignes directrices pour le dépistage du cancer du sein doivent être rejetées parce qu’elles sont dangereuses et entraîneront des pertes de vie.