Le mésothéliome

Le mésothéliome est un cancer du mésothélium, qui est une série de revêtements minces avec des cellules mésothéliales. Normalement, il se forme près des poumons et de l’abdomen quand les cellules mésothéliales sont endommagées. Le mésothéliome est causé par l’exposition à l’amiante et le cancer prend de 15 à 50 ans après l’exposition pour se former complètement.

Les types de mésothéliomes

Il y a quatre types de mésothéliomes :

Le mésothéliome pleural — Se forme dans la plèvre, un revêtement mésothélial situé à l’extérieur de la cavité pulmonaire.
Le mésothéliome péritonéal — Se forme dans le péritoine, un revêtement mésothélial autour de l’abdomen.
Le mésothéliome péricardique — Se forme dans le péricarde, une membrane mésothéliale qui entoure le cœur.
Le mésothéliome testiculaire — Se forme dans le revêtement mésothélial autour des testicules.

La plupart des cas (environ 80 %) sont des mésothéliomes pleuraux et presque tous les autres sont des mésothéliomes péritonéaux.

Les taux des cas de mésothéliome au Canada

Selon la Société canadienne du cancer, entre 400 et 500 personnes au Canada reçoivent un diagnostic de mésothéliome chaque année. Le nombre de cas a augmenté au Canada pendant ces dernières années. Par exemple, en Ontario, le nombre annuel de cas est passé de moins de 40 en 1982 à près de 200 en 2012.

La plupart de personnes atteintes du mésothéliome sont des hommes, soit environ 80% des cas, selon les données de la Société canadienne du cancer.

L’espérance de vie pour une personne atteinte du mésothéliome

La survie avec un diagnostic de mésothéliome est faible à travers le monde, y compris au Canada. Aux États-Unis, la durée moyenne de survie est 1-2 ans. Au Canada, le taux de survie après 5 ans est de seulement 7 %.

Les facteurs qui influent sur la survie sont les suivants :

L’âge
Le genre
Le stade du cancer
Les options de traitements admissibles

Comme pour les autres cancers, il y a quatre stades de mésothéliome, qui vont du moins grave (stade 1) au plus grave (stade 4). Le stade est le principal facteur de variances de la survie.

Selon la Société canadienne du cancer :

Le mésothéliome pleural de stade 1 a une survie médiane de 21 à 51 mois
Le mésothéliome pleural de stade 2 a une survie médiane de 19 à 26 mois
Le mésothéliome pleural de stade 3 a une survie médiane de 15 à 16 mois
Le mésothéliome pleural de stade 4 a une survie médiane de 8 à 12 mois

Malheureusement, la plupart des cas sont diagnostiqués dans les stades 3 et 4, ce qui explique la faible espérance de vie.

Le taux de survie pour le mésothéliome péritonéal est moins connu. La Société canadienne du cancer a indiqué que c’est environ un an. Aux États-Unis, la chirurgie réussie pour le mésothéliome péritonéal dans un centre anticancéreux de pointe peut conduire à une survie moyenne de 3 à 5 ans. Le site Web Mesothelioma Guide (Guide du mésiothéliome) a indiqué que les moyennes de survie pour le mésothéliome péritonéal sont de 38 à 42 mois.

Les causes du mésothéliome

La principale cause du mésothéliome est l’exposition à l’amiante, un minéral floconneux utilisé à des fins industrielles au cours du 20e siècle. Il est constitué de fragments fins et pointus qui peuvent se briser et contaminer l’oxygène des travailleurs, des résidents et d’autres personnes.

Normalement, les revêtements sont très étroits, alors ils empêchent la plupart des particules dangereuses et autres toxines d’atteindre l’espace et d’affecter les cellules. En revanche, si une personne respire ou avale ces fibres d’amiante, celles-ci peuvent pénétrer dans le revêtement mésothélial.

Une fois que c’est dans le revêtement, la fibre d’amiante fait muter les cellules parce que le corps s’efforce d’éliminer les fibres et de contrôler la duplication accélérée des cellules.

L’exposition à l’amiante peut se produire à domicile, mais elle se produit généralement dans le cadre d’un emploi. Les milieux de travail comprenaient des bâtiments construits avec de l’amiante, et certains emplois nécessitaient même la manipulation directe de l’amiante. Les emplois les plus exposés sont les suivants :

La construction
L’extraction minière
Le chargement de navires
La conduite d’un camion
Le revêtement calorifuge
La réparation d’automobiles

Les personnes qui vivent ou passent du temps avec un travailleur de l’amiante peuvent aussi être exposées par leurs vêtements ou leurs cheveux.

L’interdiction de l’amiante au Canada

Le Canada a interdit l’amiante en 2018, lorsqu’il a rejoint une longue liste d’autres pays qui interdisent l’amiante. Le gouvernement a pris cette décision en raison des dangers de l’amiante, qui peut non seulement provoquer le mésothéliome, mais aussi d’autres cancers et des problèmes de santé mortels.

The Globe and Mail a indiqué en 2014 que l’exposition à l’amiante est la principale cause de décès survenu au travail ou lié au travail au Canada.

L’entente est intitulée, «?Règlement interdisant l’amiante et les produits contenant de l’amiante.?» Elle interdit l’importation, la vente et l’utilisation de l’amiante, ainsi que la fabrication, l’importation, la vente et l’utilisation de produits contenant de l’amiante.

Il y a certains accommodements faits pour «?l’amiante existant?», c’est-à-dire l’amiante déjà présent dans les immeubles, les véhicules, les avions ou l’équipement. En outre, la loi ne s’applique pas à l’amiante en transit à travers le Canada ou à la plupart des activités reliées aux résidus miniers.

Les traitements pour le mésiothéliome

Les traitements principaux pour le mésiothéliome sont la chirurgie, la chimiothérapie et l’immunothérapie. Santé Canada a récemment approuvé deux médicaments d’immunothérapie, le nivolumab et l’ipilimumab, pour les cas de mésothéliome.

Les meilleures chirurgies pour le mésothéliome sont :

Une pneumonectomie extrapleurale — L’enlèvement du poumon affecté ainsi que la plèvre
Une pleurectomie avec décortication — L’enlèvement de toute la plèvre, mais les deux poumons ne sont pas enlevés.
La réduction tumorale — l’enlèvement du péritoine et les parties envahies par les tumeurs
Les chirurgies palliatives — Les opérations visant à réduire la douleur liée aux symptômes

Les médicaments de chimiothérapie utilisés pour le mésothéliome sont le pemetrexed (Alimta), le cisplatine, le carboplatine, le raltitrexed, la vinorelbine et la gemcitabine.

Les deux médicaments d’immunothérapie, nivolumab et ipilimumab, sont les noms génériques d’Opdivo et Yervoy. Ils bloquent les points de contrôle immunitaires et permettent au système immunitaire du corps de combattre naturellement le mésothéliome.

Santé Canada a approuvé ces médicaments pour les cas inadmissibles pour la chirurgie, qui est la première option considérée pour le mésothéliome. Les médicaments d’immunothérapie ont conduit à une survie moyenne de 18 mois, ce qui est mieux que la chimiothérapie.

Les autres options de traitement non approuvées par Santé Canada sont :

La radiation
La virothérapie
La thérapie photodynamique
Les autres médicaments d’immunothérapie

Ces thérapies sont utilisées surtout dans des études à titre expérimental.

Les symptômes du mésothéliome

Les symptômes principaux du mésothéliome sont des douleurs thoraciques ou d’estomac. Les douleurs thoraciques surviennent dans le cas du mésothéliome pleural et les douleurs d’estomac dans le cas du mésothéliome péritonéal. Cette douleur est causée par l’accumulation de liquide dans les revêtements mésothéliaux, l’espace étant réduit par la croissance des tumeurs et la propagation du cancer. Le manque d’espace entraîne une pression du liquide contre la paroi thoracique ou l’estomac.

Cet effet réduit également l’espace dont disposent les organes tels que les poumons pour fonctionner pleinement. Cela entraîne des symptômes tels que des difficultés respiratoires et une toux persistante.

Les autres symptômes sont :