Depuis le début de la pandémie, il y a eu une transition significative vers les rendez-vous virtuels pour s’assurer que les personnes puissent communiquer avec leur médecin, limiter leur potentiel d’exposition à la COVID-19 et permettre au système de santé de privilégier le traitement des patients de la COVID-19. Toutefois, il est important de préciser que les rendez-vous virtuels ne sont pas limités aux appels vidéo avec votre médecin, et comprennent en fait toutes les communications avec votre médecin qui n’ont pas lieu en personne, comme les appels téléphoniques, les messages textes, et les courriels.
La méthode utilisée par un patient pour interagir virtuellement avec son médecin a un impact majeur sur sa capacité à communiquer efficacement ses symptômes et ses préoccupations. Par exemple, lors d’un appel téléphonique, un médecin peut être incapable d’obtenir des informations importantes s’il ne peut pas voir et interpréter le langage corporel de son patient. Selon notre sondage Léger, Impact of COVID-19 Crisis on Cancer Patients and their Ability to Receive Treatment – Wave 2 (impact de la crise de la COVID-19 sur les patients atteints du cancer et leur capacité à recevoir le traitement – deuxième vague), la plupart des rendez-vous virtuels sont des appels téléphoniques, ce qui signifie que les patients ne peuvent pas communiquer visuellement leurs symptômes à leur médecin ou subir des examens physiques.
Bien qu’il y ait une limite à l’efficacité des rendez-vous virtuels, ils peuvent permettre aux patients atteints de cancer de recevoir des soins pendant que nous faisons face à un système de santé surchargé. Parmi ceux qui ont eu des rendez-vous virtuels avec un omnipraticien pendant la pandémie, 91 pour cent de patients, 80 pour cent de proches aidants et 77 pour cent qui attendent un diagnostic de cancer étaient satisfaits de leurs interactions. Malgré le fait qu’il y ait eu une augmentation significative des interactions en personne, passant de 30 pour cent lors de la première vague à 60 pour cent lors de la deuxième vague, des rendez-vous virtuels semblent toujours être la méthode préférée pour l’instant. Cela s’explique en partie par la crainte des patients de contracter la COVID-19 en milieu hospitalier, d’autant plus que de nombreux patients atteints de cancer sont immunovulnérables. En outre, la difficulté de prendre des rendez-vous en premier lieu peut rendre plus attrayante l’efficacité des rendez-vous virtuels.
L’option des rendez-vous virtuels peut réduire le nombre de déplacements que les patients atteints de cancer doivent effectuer aux cliniques et aux hôpitaux et peut être utile pour de brèves conversations et l’envoi de résultats des tests. En revanche, des soins virtuels ne peuvent pas se substituer entièrement aux soins en personne, parce qu’il existe des tests, des procédures et des traitements importants qui ne peuvent être administrés que par un médecin ou dans un hôpital ou un centre de cancérologie. En particulier, des tests de diagnostic opportuns sont nécessaires pour les personnes qui attendent la confirmation d’un diagnostic de cancer afin qu’elles aient les meilleures chances de guérison.