Montréal, le 14 septembre 2021
Jackie Manthorne
Réseau canadien des survivants du cancer
jmanthorne@survivornet.ca
Madame,
Nous vous remercions pour tous les efforts que votre organisme déploie dans la sensibilisation de la population et des différents paliers de gouvernements face à l’enjeu du cancer.
Le Bloc Québécois propose d’augmenter substantiellement les transferts canadiens en santé (TCS) sans condition jusqu’à couvrir 35 % des coûts des soins de santé, comme l’exigent unanimement le Québec et les provinces. Il s’agit là de notre principal cheval de bataille pour cette campagne. Grâce à ces investissements supplémentaires, le Québec et les provinces disposeront d’une marge de manœuvre supplémentaire pour investir dans les réseaux de la santé, diminuer les listes d’attentes pour les traitements contre le cancer, augmenter les ressources consacrées au dépistage préventif et faire la promotion de la prévention.
Le Bloc Québécois propose de faire passer de 15 (26) à 50 semaines la durée des prestations de maladie de l’assurance-emploi afin de permettre aux personnes atteintes du cancer de ne pas avoir à se soucier de payer les factures tandis que toutes leurs forces devraient se consacrer à leur guérison. La Chambre des Communes a adopté unanimement une motion du Bloc Québécois demandant au gouvernement de faire passer de 15 à 50 semaines les prestations de maladie et le Comité permanent des ressources humaines a recommandé à Emploi et Développement social Canada d’envisager la prolongation du nombre maximale de semaines de prestations pour le faire passer à 50 semaines.
Le Bloc Québécois est en faveur d’une réforme majeure du régime d’assurance-emploi qui irait dans le sens d’un régime véritablement universel et plus généreux pour les travailleurs. C’est pourquoi nous proposons :
- la mise en place d’une caisse véritablement autonome pour qu’Ottawa cesse d’y piger pour équilibrer ses comptes;
- que le gouvernement abolisse le délai de carence;
- que le gouvernement mette en place un système d’appel indépendant, simplifié et accessible;
- que le gouvernement aille de l’avant avec une augmentation du taux de prestation de 55 à un minimum de 60 % qui permettrait d’augmenter les revenus des prestataires;
- que le gouvernement rétablisse ses contributions à la caisse d’assurance-emploi; ? que le gouvernement étende à 104 semaine la période de référence pour les jeunes mères afin d’éviter qu’elles ne se retrouvent sans prestations si elles perdent leur emploi;
- que le gouvernement mette en place un critère unique d’admissibilité et hybride (heures et semaines) comme le suggèrent de nombreux groupes et
- que le gouvernement étende la couverture du régime d’assurance-emploi aux travailleurs autonomes.
Le Bloc Québécois est favorable à l’utilisation optimale de la science et des données probantes pour maintenir et améliorer la santé et le bien-être de tous les Québécois et les Québécoises, et ce, sans influence politique ou financière externe indue.
Le Bloc Québécois reconnaît l’importance de prévenir et de traiter le cancer du sein avec des interventions démontrées efficaces et sécuritaire. De plus, le Bloc Québécois est très sensible aux réalités et aux immenses défis vécus par les milliers de femmes qui reçoivent un diagnostic de cancer du sein chaque année. Par ailleurs, le Bloc Québécois considère que l’établissement de recommandation en matière de dépistage constitue un exercice difficile qui doit s’appuyer sur une expertise diversifiée appropriée et exempte de conflits d’intérêts. Compte tenu que ces recommandations peuvent influencer la santé et le bien être de groupes entiers de femmes asymptomatiques, dont la majorité ne sont pas atteintes d’un cancer, il est primordial de s’assurer que les bénéfices démontrés du dépistage surpassent les torts causés par cette intervention à l’échelle de toute la population.
Le Bloc Québécois considère que le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) est habileté à émettre des recommandations indépendantes en matière de dépistage. Il est constitué de membres ayant des expertises variées essentielles à l’établissement de recommandations sur le sujet, incluant des cliniciens. Il adopte une méthodologie systématique et rigoureuse similaire à celle adoptée par d’autres organisations reconnues sur la scène internationale. Ses recommandations en matière de dépistage sur le cancer du sein ont aussi reçu l’appui de plusieurs organisations crédibles, dont la Société canadienne du cancer.
Le Bloc Québécois reconnaît que toutes les institutions sont perfectibles. En ce sens, le Bloc Québécois s’engage à demander à ce que le GECSSP continue de s’assurer qu’il regroupe en tout temps des membres dont les expertises variées permettent d’obtenir une vision complète des enjeux entourant le dépistage. Il s’engage aussi à demander au GECSSP de continuer à améliorer l’intégration de la perspectives des personnes asymptomatiques invitées à un dépistage dans ses décisions, la visibilité de ses périodes de consultation et la transparence de ses processus décisionnels.
Par ailleurs, il est important de rappeler que la santé est une compétence provinciale. Les décisions en matière de dépistage des cancers relèvent au final du gouvernement du Québec qui a l’entière légitimité d’appliquer ou non les recommandations du GECSSP.
Nous espérons que les réponses fournies vous permettront de mieux comprendre notre action politique. Vous trouverez plus de détails concernant nos politiques sur notre site web : http://www.blocquebecois.org/
Nous vous prions, Madame, d’agréer l’expression de nos sentiments distingués.
L’équipe électorale du Bloc Québécois 2021