La santé reste une préoccupation majeure des Québécois. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne le problème de l’accessibilité à des soins de qualité. Or, la Coalition constate que, comme en éducation, le Québec est sur-administré dans ce domaine. À l’instar des élèves, les patients sont souvent sacrifiés au profit de considérations bureaucratiques.
Des économies substantielles peuvent être réalisées en allégeant les structures de coordination et de gestion du réseau et en réaffectant les ressources ainsi dégagées à l’offre de services directs à la population, c’est-à-dire la première ligne de services.
Car le maillon faible du système de santé québécois est précisément cette première ligne qui en est la porte d’entrée. La manifestation la plus éloquente de ce problème est le fait qu’environ le quart des Québécois soient toujours sans médecin de famille. Cette situation est inacceptable et intolérable. Elle crée deux catégories de citoyens : ceux avec un médecin de famille, qui peuvent être orientés plus facilement et plus rapidement vers des soins de santé adéquats; ceux sans médecins, qui doivent se démêler dans les dédales du système. Une réorganisation simple, mais importante de la gestion du système de santé est impérative.
Les changements proposés par la Coalition sont de plusieurs ordres. Il faut notamment ajuster la liste d’incitatifs à destination des acteurs-clés, notamment le mode de rémunération des médecins omnipraticiens, pour favoriser le développement de la médecine familiale. Il faut aussi alléger les structures de gestion existantes et faire converger les ressources dégagées vers la première ligne. De même, les règles de financement des établissements de santé doivent être revues.
Il faut avoir le courage de poser les gestes nécessaires afin de réellement garantir à toutes les familles québécoises l’accès rapide à des soins de qualité. Les solutions à certains de ces problèmes sont connues, mais la volonté politique de les mettre en application a fait cruellement défaut jusqu’ici. L’heure est maintenant venue d’agir.