Chaque année, le gouvernement du Québec investit dans le système de santé et de services sociaux environ 45 % de toutes ses dépenses de programmes. Près de la moitié des sommes prélevées aux contribuables servent donc à financer le système de santé.
En contrepartie, le Québec s’est doté d’un réseau complexe afin de répondre aux besoins croissants de la population. Répartis à travers 294 établissements publics de santé et plus de 1741 installations, près de 300 000 professionnels de la santé s’affairent à soigner et offrir des services à la population dans toutes les régions du Québec.
Les médecins omnipraticiens et spécialistes, les infirmières, les pharmaciens et les autres professionnels de la santé peuvent s’appuyer sur de solides formations dispensées dans les collèges et universités du Québec ainsi que sur des standards de pratique reconnus afin d’offrir des soins de santé et des services sociaux de qualité.
Grâce à eux et à nos investissements collectifs, l’état de santé des Québécois a connu des gains appréciables au cours des 25 dernières années, qui ont vu leur espérance de vie augmenter de 5 ans. Lorsque les Québécois ont accès à des soins, ils en remarquent généralement la grande qualité, ce qui démontre tout le dévouement dont le personnel fait preuve. En examinant la situation sous cet angle, nous pouvons nous féliciter du chemin parcouru.
Malgré ces réussites, le système de santé au Québec demeure confronté à de grands problèmes. Deux millions de Québécois n’ont toujours pas accès à un médecin de famille. L’engorgement des urgences est devenu un mal chronique. Selon les données du ministère, le séjour moyen sur civière était de 17 heures en 2011 (il était de 16 heures en 2003), alors que les séjours de 48 heures et plus demeurent à un niveau inacceptable.
Il est consternant de voir cette situation perdurer encore aujourd’hui alors que les causes du problème sont connues depuis longtemps (prise en charge déficiente de la population, accès difficile aux consultations spécialisées, proportion élevée de patients en soins de longue durée qui séjournent dans des lits de courte durée, etc.).
Parallèlement, la population du Québec vieillit. D’ici 2041, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus devrait passer au Québec de 15,9 % (donnée de 2011) à 28,4 %, augmentant de façon importante les maladies chroniques et créant une forte demande de soins. Notre système devra fournir des services afin de soutenir les personnes âgées en perte d’autonomie qui souhaitent demeurer le plus longtemps possible chez elles.
Enfin, le régime public d’assurance-médicaments est coûteux. Au cours des 10 dernières années, le coût des médicaments a explosé, augmentant à un rythme moyen annuel bien supérieur à la croissance économique et plus élevé que celui des autres dépenses en santé. Cette évolution est très préoccupante et pourrait compromettre l’avenir même du système d’assurance-médicaments québécois.
Face à ces constats, la Coalition propose une série de solutions dont la mise en oeuvre exigera une volonté politique ferme. Un gouvernement de la Coalition Avenir Québec entend donc prendre les moyens nécessaires pour que tous les Québécois aient accès à un médecin de famille, reçoivent davantage de services dans les centres de santé et de services sociaux (CSSS), soient plus rapidement admis dans le système hospitalier et puissent continuer à bénéficier d’un système d’assurance-médicaments abordable.