En réponse aux courriels que vous avez adressés à bon nombre d’associations locales de Québec solidaire, merci de nous donner l’occasion de faire connaître à vos membres nos orientations en matière de santé.
Services de santé
Votre parti favorise-t-il un modèle de financement des services de santé axé sur le patient plutôt qu’un modèle de financement basé sur l’établissement, et si oui, pourquoi ?
Québec solidaire ne favorise pas un financement par activité (FPA) ou par patient, car:
- Le FPA ne s’attaque pas aux causes réelles des problèmes du système hospitalier.
- Les gains en termes d’efficience sont incertains. Par contre, les coûts administratifs augmentent ainsi que la bureaucratie pour gérer, entre autres, le phénomène du gaming (ou les jeux avec les données) et du up-coding (surclassement de certains actes).
- Le FPA encourage le « sur-traitement » de certaines populations à faible risque au detriment des patients à risque plus élevé, moins prévisibles, qui sont sous-traités.
- L’augmentation des chirurgies d’un jour peut avoir des conséquences négatives. Elle ouvre la porte aux cliniques privées de chirurgie d’un jour à but lucratif.
- Le FPA contribue à créer un marché pour les services hospitaliers, marché interne et potentiellement en concurrence avec le secteur privé.
Approbation des medicaments
HealthEdition.com a déclaré qu’en 2011, le Québec était au huitième rang des dix provinces canadiennes pour ce qui était de couvrir de nouveaux traitements contre le cancer. S’il est élu, votre gouvernement s’engage-t-il à augmenter le nombre de nouveaux médicaments au remboursement approuvé pour le soin du cancer ou d’autres affections, de sorte que toute la population québécoise ait accès en temps opportun aux médicaments dont elle a besoin, et si oui, comment cela sera-t-il accompli?
Depuis sa fondation en 2006, QS propose de revoir de fond en comble l’ensemble de la politique pharmaceutique existante. Pour assurer la sécurité et l’accessibilité aux medicaments de qualité tout en améliorant le contrôle des coûts pour la population et pour l’État, QS souhaite détacher la politique du médicament des intérêts du secteur industriel.
La nouvelle politique pharmaceutique publique reposera sur
- un processus rigoureux d’évaluation des nouveaux médicaments, entièrement public et indépendant, basé sur la meilleure information médicale;
- une formation continue des praticiens (pharmaciens, médecins et infirmières) indépendante des firmes pharmaceutiques;
- des campagnes soutenues de prévention et de sensibilisation du public pour favoriser une utilisation plus rationnelle des médicaments.
et ce, entre autres parce que:
- Les dépenses en médicaments par personne/an sont de 1019 $ au Québec, comparé à 758 $ en Colombie-Britannique, province où les coûts sont les plus bas (prévisions 2013 : 1067 $ vs 761 $)3.
- Le Québec consacre une plus grande part de son budget aux médicaments que le reste du Canada : 19,5 % vs 16,5 %. Il est pourtant au dernier rang des provinces canadiennes pour les dépenses totales de santé par habitant.
- Les dépenses en médicaments y sont aussi plus élevées que dans les pays de l’OCDE en pourcentage du PIB, 27 % plus élevées au Canada que la moyenne de 31 pays de l’OCDE. Parmi eux, seuls les Etats-Unis dépensent plus par habitant que le Canada4. Et le Québec dépense plus que le Canada !
Et contrairement à ce que prétend l’industrie, le Québec rembourse deux fois plus de médicaments que la moyenne canadienne. L’analyse pharmaco-économique y est laxiste. Plus de 7000 médicaments sont sur la liste de médicaments remboursables par la RAMQ vs 2600 en Nouvelle-Zélande.
Dans la présente campagne électorale, Québec solidaire propose une vision sociale globale pour l’amour d’un Québec juste pour les personnes atteintes de cancer et pour leurs proches, comme pour toutes les personnes qui vivent au Québec.