(EN) Les Canadiens atteints de cancer vivent plus longtemps que jamais et, pour beaucoup de patients, le cancer représente une maladie chronique plutôt qu’une maladie incurable. Saviez-vous que 63 % des Canadiens atteints de cancer vivent pendant plus de cinq ans après le diagnostic, et si le patient survit plus d’un an, ce chiffre passe à 81 %?
Mais, selon un récent sondage mené par le Réseau canadien des survivants du cancer (RCSC), bon nombre d’entre nous croient que seulement 47 % des patients cancéreux survivent au-delà de cinq ans. Pour remédier à cette lacune, il faudrait revoir la façon dont le système de santé peut répondre aux besoins à long terme des personnes vivant avec le cancer et ayant survécu à cette maladie.
« Cela nécessite un changement radical dans la façon de traiter nos patients, déclare Jackie Manthorne, présidente-directrice générale du RCSC. Nous devons nous assurer que les gens sont au courant de ce changement et que notre système s’y adapte afin de répondre aux besoins des personnes dans leur lutte contre le cancer ».
Bien qu’il y ait toujours de nombreux cancers associés à de faibles taux de survie, pour bien des patients, le cancer est devenu une maladie chronique qui nécessite un traitement et un soutien constants. Les effets secondaires peuvent comprendre les nausées, le lymphœdème, l’affaiblissement du système immunitaire, la perte de tissu osseux, la maladie cardiaque et l’arthrite.
« De nos jours, la lutte contre le cancer diffère radicalement de ce qu’elle était il y a 15 ans », affirme le Dr Sandy Sehdev, médecin oncologue au William Osler Health Centre de Brampton, Ont. « Nous commençons à observer que les patients vivent plus longtemps, un succès prometteur qui signifie toutefois que ceux-ci continueront à dépendre de traitements pour prendre en charge les effets secondaires persistants et les complications. »
En plus de devoir lutter contre la maladie elle-même, les patients s’inquiètent souvent de savoir si les traitements pour ces effets secondaires et ces problèmes sont couverts par leur régime provincial d’assurance maladie. De fait, l’accès à un régime d’assurance médicaments et le remboursement diffèrent souvent d’une province à une autre. Le sondage du RCSC a également révélé que 85 % des Canadiens sont d’avis que les médicaments pour traiter les effets secondaires des traitements anticancéreux devraient être remboursés par les régimes publics.
Tous, nous avons bon espoir que l’on trouvera un jour un remède contre le cancer. Mais en attendant, nous devons continuer de soutenir les patients, du diagnostic jusqu’à la fin du traitement et au-delà, afin de leur permettre de vivre mieux et en meilleure santé.
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Source : Comité consultatif des Statistiques canadiennes sur le cancer de la Société canadienne du cancer. Statistiques canadiennes sur le cancer 2014. Société canadienne du cancer. 2014 : 62.