Le 14 juillet 2020
Un nouveau sondage démontre que la perturbation des soins oncologiques causée par la COVID-19 a suscité une autre crise de santé publique
OTTAWA, ON, le 14 juillet 2020 /CNW/ – Les résultats d’un nouveau sondage publié aujourd’hui par le Réseau canadien des survivants du cancer (RCSC) démontrent que la perturbation des soins oncologiques causée par la COVID-19 a suscité une autre crise de santé publique. En fait, plus de la moitié (54 %) des patients canadiens atteints de cancer, de leurs proches aidants, et de ceux qui attendent la confirmation d’un diagnostic du cancer indiquent que des rendez-vous, des tests et des traitements ont été reportés ou annulés, ce qui a accru leurs craintes et leur anxiété, même si certaines restrictions liées à la pandémie sont levées. Les résultats du sondage confirment que l’accès sûr et rapide aux soins oncologiques essentiels, notamment les diagnostics, les tests et les traitements, doit rester une priorité absolue à travers du Canada en cas de crise de santé publique.
« Le cancer ne peut pas attendre. Il ne peut pas être annulé ou reporté, » a dit Jackie Manthorne, présidente-directrice générale (PDG) du Réseau canadien des survivants du cancer. « Nous savons maintenant que l’énorme impact physique, psychologique et financier de la lutte contre la pandémie de COVID-19 a mis ces Canadiens souffrant de cancer devant un double danger. »
La perturbation des soins oncologiques a des répercussions physiques et psychologiques importantes
Les personnes en attente de confirmation d’un diagnostic et les patients récemment diagnostiqués (74 % et 73 % respectivement) sont les plus affectés par la perturbation des soins du cancer pendant la pandémie, parce qu’ils se trouvent à un moment critique de leur expérience du cancer. En outre, même si un grand nombre de ceux qui ont contacté leur médecin (83 %) ont dit qu’ils ont eu la possibilité d’avoir une consultation virtuelle au plus fort de la pandémie de COVID-19, près des trois quarts (71 %) des répondants demeuraient préoccupés par l’accès aux soins en personne, y compris des soins dans un hôpital/une salle d’urgence et la réception de divers tests et traitements.
« En tant que survivante du cancer du sein, je m’assure de passer mes mammographies annuelles pour être certaine que le cancer n’est pas revenu. En raison de la pandémie, ma dernière mammographie a été reportée, et je ne sais pas encore quand elle sera reprogrammée, » a dit Marcia Barton. « La détection et le traitement précoce sont vraiment importants. Ce retard me rend très anxieuse parce que je ne sais pas ce qui se passe dans mon corps. »
En plus de l’impact physique de la COVID-19 sur ceux qui font face au cancer, la perturbation des soins a eu un impact mental et émotionnel considérable. La majorité de répondants (74 %) a déclaré que les retards dans les rendez-vous et les traitements ont eu un impact majeur sur leur santé mentale et émotionnelle. Même si les restrictions liées à la pandémie commencent à être levées, les inquiétudes persistantes concernant la possibilité de recevoir des soins adéquats pour le cancer continuent d’alimenter l’anxiété, en particulier chez les personnes atteintes d’une maladie métastatique (67 %) et chez les proches aidants (91 %).
La planification en cas de crise ou de pandémie doit inclure les soins oncologiques essentiels
S’appuyant sur ces résultats du sondage, le RCSC demande aux gouvernements à travers du Canada de tenir compte des expériences des personnes confrontées au cancer et de leurs proches aidants en prévoyant l’inclusion explicite des soins oncologiques essentiels dans toute planification de crise et de pandémie. « Durant cette période sans précédent, nous exhortons les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux à garantir un accès sûr et rapide aux soins oncologiques et aux diagnostics essentiels – aujourd’hui et à l’avenir – parce que le cancer ne peut pas attendre, » affirme Mlle Manthorne.
À propos du sondage de la COVID-19 et de la perturbation des soins liés au cancer au Canada
Afin d’évaluer dans quelle mesure la COVID-19 a perturbé les soins oncologiques au Canada, un sondage national sur Internet a été mené par Léger au nom du RCSC auprès de 1 243 personnes (960 patients atteints du cancer, 206 proches aidants de patients atteints du cancer et 77 patients qui attendent un diagnostic du cancer). Le sondage a été mené du 22 mai au 10 juin 2020, avec l’utilisation de LEO (le panel en ligne de Léger) et de la participation de la communauté élargie du cancer.
À titre de comparaison, un échantillon aléatoire de la même taille donnerait une marge d’erreur de +/-3,2%, 19 fois sur 20 pour les patients, de +/-6,8 %, 19 fois sur 20 pour les proches aidants, et de +/-11,2 %, 19 fois sur 20 pour les patients qui attendent un diagnostic de cancer.
À propos du Réseau canadien des survivants du cancer
Le RCSC vise à mettre en relation les patients, les survivants et les autres groupes d’intervenants avec les décideurs et l’ensemble de la communauté afin d’engager une discussion et d’agir sur les meilleures pratiques basées sur des faits pour atténuer les coûts médicaux, émotionnels, financiers et sociaux du cancer. Pour en apprendre davantage, visitez le site web https://survivornet.ca/fr/.
SOURCE Réseau canadien des survivants du cancer
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