Le Réseau canadien des survivants du cancer se réjouit que la députée provinciale Kusendova-Bastha ait présenté sa motion concernant le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon pour qu’elle soit débattue à la Chambre ce matin (6 juin 2024).
L’avis de motion d’initiative parlementaire n° 77 stipule ce qui suit: «Que, de l’avis de cette Chambre, le gouvernement de l’Ontario devrait évaluer le programme de dépistage du cancer du poumon de l’Ontario afin de déterminer si une expansion est justifiée et si davantage de sites sont nécessaires pour mieux servir les patients de l’Ontario et pour envisager d’élargir les critères d’admissibilité au programme de dépistage du cancer du poumon.»
La députée Kusendova-Bashta a ouvert le débat en évoquant son expérience d’infirmière dans le secteur de la santé et en soulignant l’impact du cancer du poumon sur le système de santé. Elle a déclaré que si l’âge actuel du dépistage se situe entre 55 et 74 ans, l’âge réel du diagnostic se situe entre 44 et 50 ans. Elle a également mentionné que seuls les fumeurs sont admissibles au programme de dépistage, alors que 15% des personnes diagnostiquées n’ont jamais fumé.
La députée Kusendova-Bashta a souligné certains facteurs clés permettant de réduire le risque de développer un cancer et a également encouragé ses collègues députés à prendre soin de leur santé et ne pas manquer leurs dépistages, rendez-vous et bilans de santé pendant les vacances d’été.
La députée France Gélinas, porte-parole du NPD en matière de santé, a été la première à réagir: «Cette motion est très timide. Vous avez le pouvoir de passer à l’action ici et maintenant.» Elle a accepté de soutenir la motion et ajouté: «C’est un pas dans la bonne direction. C’est ce qu’il faut faire.»
Le député Adil Shamji, porte-parole du Parti libéral en matière de santé, a déclaré: «C’est un projet facile à soutenir. Cependant, cette motion pourrait aller beaucoup plus loin». Il reconnaît qu’il est nécessaire d’étendre le programme de dépistage pulmonaire de l’Ontario, mais s’inquiète du fait que peu de personnes connaissent ce programme. «Si vous n’êtes pas au courant et que vous n’avez pas accès à un médecin, comment pouvez-vous vous faire dépister? En outre, cette motion devrait être un projet de loi.»
Le député Rudy Cuzzetto a appuyé les déclarations de la députée Kusendova-Bashta, ajoutant: «Il est également essentiel que les personnes qui n’ont pas l’âge requis aient accès aux soins.»
Le député Mike Schreiner, chef du Parti vert, a commencé son intervention en soutenant la motion. «C’est une motion pour laquelle je vais voter et je remercie la députée de l’avoir présentée.» Il a évoqué certains des éléments manquants pour garantir un programme de dépistage plus étendu et a ajouté que «l’élargissement du champ d’application du dépistage est également d’une importance capitale.»
Le député Zee Hamid s’est prononcé en faveur de la motion en raison de la différence marquée dans le taux de survie des individus selon le moment où ils sont diagnostiqués. Lorsque le diagnostic intervient au premier stade, les personnes ont un taux de survie de 60%, alors qu’au quatrième stade, leurs chances de survie sont estimées à 5%. «Cela souligne l’importance de diagnostiquer le cancer du poumon le plus tôt possible», a déclaré le député Hamid.
Après débat, la motion a été adoptée et acceptée par l’Assemblée.