Alors que les nouvelles au sujet de la COVID-19 peuvent être accablantes, un nouvel aspect de la pandémie nous inquiète ici au Réseau Canadien des Survivants du Cancer.
Au début, le public pensait que la COVID-19 était un virus singulier. Vous l’attrapez, et environ deux semaines après l’infection, vous êtes guéri, comme n’importe quel rhume. Mais parfois, même si vous êtes rétabli, les symptômes de la COVID-19 persistent. Pour ceux qui ont de la toux, de la fièvre, un brouillard cérébral ou une perte de goût ou d’odorat trois mois après l’infection, sont désormais considérés comme ayant une COVID longue (COVID de longue durée) ou le syndrome post-COVID-19. Statistique Canada estime que 1,4 million de canadiens ont été touchés par la maladie. L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit qu’environ 10 à 20 % des personnes infectées par la COVID-19 développeront le syndrome.
Selon une étude menée par l’Université McMaster et publiée dans le European Respiratory Journal, la plupart des gens se rétablissent de la COVID longue après un an. Cependant, un quart des personnes interrogées présentaient des symptômes persistants après un an. Ceux qui présentent des symptômes après 12 mois sont invités à consulter un rhumatologue, car ceci sera dorénavant consdéré comme une maladie auto-immune. Une étude du réseau JAMA indique que la COVID longue est plus susceptible d’avoir un impact sur les femmes que sur les hommes. Suite à l’évolution de notre compréhension du syndrome post-COVID-19, Santé Canada affirme qu’il n’existe aucun moyen clair de diagnostiquer ou de traiter la maladie.
Les impacts sur la santé publique ont déjà incité les gouvernements et les groupes à agir. L’Ontario a annoncé l’automne dernier qu’il élaborait un plan pour lutter contre les effets de la maladie. Les médecins de l’Alberta ont averti que la condition n’est “pas un risque insignifiant” pour la santé publique. Des cliniques ont vu le jour en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec dédiées au traitement des symptômes de la COVID de longue durée.
La maladie a également eu des répercussions sur l’économie canadienne. Statistique Canada a prédit que 5 % de la main-d’œuvre fut touchée par la COVID longue, et elle est soupçonné d’être un facteur participant à la pénurie de main-d’œuvre actuelle dans le pays. Les institutions financières comme la SunLife commencent à informer les lieux de travail sur la façon de gérer les effets de la COVID longue, en offrant, par exemple, des soutiens de santé et des aménagements aux employés souffrant de la maladie.
Pour tout patient ou survivant du cancer lisant ceci, il n’est pas difficile de voir à quel point le potentiel de contracter cette maladie serait dévastateur pour le rétablissement.
En conséquence. nous annonçons le lancement de notre nouveau sondage Léger: Patients atteints du cancer et de la COVID longue. Les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé et les autorités de santé publique du monde entier ont souvent déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de recherches sur la maladie. C’est également pour cette raison que nous menons notre propre étude pour évaluer son impact sur ceux qui ont, et ont eu, le cancer.
Ce sondage de 10 minutes recueillera des informations sur l’impact de la maladie chez les survivants du cancer et les proches aidants. Vous retrouverez des questions sur les impacts physiques et financiers du virus, et sur son impact sur les soins contre le cancer. Nous espérons que ce sondage nous permettra de mieux comprendre les pressions auxquelles sont confrontés les patients atteints du cancer, les survivants et les proches aidants, alors que la pandémie de COVID-19 perdure.
Pour participer au sondage, cliquez ici.